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Haïti-Manifestations : Michel Martelly dans le collimateur d’employés révoqués des entreprises publiques

P-au-P, 6 déc. 2011 [AlterPresse] --- Des employés révoqués des institutions de l’Etat, dont l’ancienne entreprise publique de télécommunications Téléco, annoncent deux journées de manifestation contre le président Michel Martelly, en vue de réclamer le paiement de trente six mois d’arriérés de salaire.

Ces ex-employés disent avoir été limogés sans rémunération par l’administration précédente du président René Préval et du premier ministre Jean Max Bellerive. Les manifestations annoncées se tiendront les 7 et 8 décembre.

La manifestation du 7 décembre démarrera au Champs de Mars, aire qui abrite également le palais présidentiel, et devrait réunir tous les ex-employés mécontents.

« L’objectif de ces manifestations est de forcer le chef de l’Etat à prendre des mesures pour que ces pères de familles touchent leur salaire », soutient Fritz Gérald Charles, membre de la Plateforme des employés victimes des entreprises publiques (Pevep).

Les employés révoqués disent avoir boudé l’invitation de Martelly à jouer un match de football en sa compagnie, histoire de briser la glace, et ne cachent pas qu’ils gardent une dent contre lui depuis l’arrestation de quatre des leurs lors d’une manifestation la semaine écoulée.

Interrogé cette semaine sur le dossier, le président a déclaré que ses prédécesseurs, en l’occurrence l’équipe de René Préval, avaient assuré le paiement des 36 mois d’arriérés de salaire, et qu’il comptait une fois de plus s’en assurer.

Fritz Gérald Charles, membre de Pevep, dément ces propos et invite Martelly à ne pas accorder foi aux déclarations de René Préval.

Par ailleurs, Charles souligne que les autorités s’apprêtent à célébrer la journée internationale des droits de l’homme, le 10 decembre, alors que les violations des droits de citoyens ne cessent de se multiplier en Haiti.

Plus de 10 mille parents ont perdu leur emploi parmi lesquels les sept membres du Syndicat des Ouvriers du Textile et de l’Habillement (SOTA) apparemment pour appartenance à une organisation syndicale, rappelle Fritz Gérald Charles. [jep kft gp apr 6/12/2011 12 :40]