P-au-P, 5 déc. 2011 [AlterPresse] --- Les sinistrés du Camp Eddy François de la zone de Mon Repos 36 (Carrefour, périphérie sud de Port-au-Prince) interpellent les autorités au sujet de diverses menaces d’expulsion dont ils sont l’objet.
Les sinistrés disent subir des attaques d’individus non identifiés, qui parfois utilisent des pierres contre eux. Une femme a déjà été victime, selon les témoignages des sinistrés.
Un inconnu a aussi mis en joue des personnes déplacées vivant dans le camp pour les forcer à prendre la fuite, rapportent les sinistrés.
Ils soulignent que Le propriétaire a, lui-même déchiré plusieurs tentes et offert mille gourdes à leur occupants pour qu’ils partent.
Le camp qui comptait plus de 313 familles peu après le séisme du 12 janvier 2010 en compte 60 aujourd’hui, soit près de 224 personnes.
« La façon dont nous vivons est très alarmante, le traitement qui nous est réservé est incompréhensible », se plaint Marie Kenita Joseph.
Elle évoque l’absence d’infrastructures sanitaires et des conditions de vie effroyables dans le centre d’hébergement.
Marie Kenita Joseph demande au chef de l’Etat, Michel Martelly, de prendre des dispositions pour reloger les sinistrés qui connaissent cette situation depuis près de deux ans.
Avant son départ pour Caracas le 1er décembre, Martelly avait promis la construction de quelques centaines de maisons d’ici le mois de janvier.
De 1,5 million après le séisme, la population dans les camps est aujourd’hui autour de 500 mille après 22 mois. [jep kft apr 5/12/11 17:50]