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Haïti-Syndicat : Les licenciements au sein de la SOTA étaient bel et bien anti-syndicaux, selon Better Work

P-au-P, 30 nov. 2011 [AlterPresse] --- Les membres du comité exécutif du Syndicat des Ouvriers du Textile et de l’Habillement (sigle créole SOTA) ont été licenciés à cause de leurs activités syndicales, révèle Better Work Haïti dans un rapport d’enquête, dont AlterPresse a obtenu copie.

La Better Work, lancée en Haïti depuis février 2007, est un programme de partenariat entre l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et l’International Finance Corporation (IFC). Son rôle est non seulement l’amélioration des normes du travail mais également la compétitivité dans les chaines d’approvisionnement mondiales.

Le programme s’est intéressé au licenciement de sept membres de la SOTA survenu fin septembre dernier, et a présenté son rapport le 24 novembre.

Dans ce rapport, Better Work démontre que les employeurs ont procédé au licenciement des membres du syndicat dans la perspective de fragiliser et d’interrompre le développement de cette association de travailleurs, moins de deux semaines après sa formation.

Better Work Haïti affirme avoir eu des auditions en groupe séparé avec les membres du comité exécutif de la SOTA les 12 et 13 octobre, et les employeurs de Genesis et la ONE World Apparel les 17 et 24 octobre.

Better Work interpelle les responsables du ministère haïtien des affaires sociales et du travail en vue d’améliorer leurs services en matière de résolution de conflits, de concert avec l’Organisation International du Travail (OIT). Car, lors des différents opposant les patrons aux travailleurs membres de la SOTA, les responsables du ministère n’ont fait aucune intervention pour résoudre ce conflit qui mettait en péril la vie de plusieurs employés, selon le rapport.

Better Work soutient dans son rapport que les conditions de la liberté d’association doivent être garanties dans les entreprises.

Elle recommande d’opérer « des révisions sur la législation en conformité avec les normes internationales relatives à la liberté d’association et adopter notamment des mesures efficaces, préventives et de protection permettant de gérer les actions discriminatoires à l’encontre des syndicats ».

Le rapport suggère également que les propriétaires d’usines et les syndicats s’engagent dans un processus de dialogue, ce afin d’établir des rapports de confiance et d’encourager des relations sociales constructives. [jep kft gp apr 30/11/11 00:30]