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Haiti-Patrimoine : L’UNESCO veut aider à la sauvegarde les cloches de la Cathédrale de Port-au-Prince

P-au-P, 25 nov. 2011[AlterPresse] ---- Avec l’accord de l’archevêché de Port-au-Prince, des ingénieurs de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) procèderont la semaine prochaine au décrochage de trois cloches de la cathédrale de Port au Prince en vue de leur sauvegarde sur demande de l’Organisation des Nations Unies pour la Science et la Culture (UNESCO).

Ces trois cloches, une fois décrochées, seront installées dans la sacristie de cette Cathédrale, d’après Géraldine Le Carret, spécialiste culture de l’UNESCO.

Cette opération se prépare après que des voleurs ont dérobé l’une des cloches, il a quelques mois, d’après un des responsables de la cathédrale de Port-au-Prince, le père Guy Chrispin.

Depuis le terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010, plusieurs sites à valeur de patrimoine ont été dépouillés de divers objets.

Selon Géraldine Le Carret, plusieurs lieux du centre historique de Port-au-Prince (rue pavée, rue des miracles, grande rue) ont été pillés, notamment des briques du dix huitième siècle (18ème siècle).

Plusieurs interventions ont été faites par l’UNESCO de concert avec l’Institut de sauvegarde du patrimoine national (Ispan) concernant la clôture de certaines églises comme celles de la cathédrale de Port-au-Prince, du Sacré-Cœur de Turgeau, de Saint-Anne, dans une perspective de sauvegarde. Ces deux dernières ont été, malgré tout, rasées, déplore t-elle.

L’Ispan et le ministère de la Culture et de la Communication ont entamé des démarches, au mois de juillet, auprès de l’UNESCO à Paris pour un renforcement des lois sur la sauvegarde et la protection du patrimoine national en ce qui concerne les églises, les biens privés et publics, informe Le Carret.

Pour elle, le patrimoine est quelque chose dont les communautés devraient reconnaitre l’importance. C’est un témoignage de l’histoire, rappelle-t-elle.

« Chaque haïtien doit reconnaitre que le patrimoine est une part de son identité, de lui-même, de ses ancêtres, qu’il s’agisse des archives ou des bâtiments », souligne-t-elle. [emb gp apr 25/11/11 16 : 30].