P-au-P, 10 nov. 2011 [AlterPresse] --- La fondation haïtienne de diabète et des maladies cardio-vasculaires (Fhadimac) tire la sonnette d’alarme pour sensibiliser la population nationale sur les risques associés et les conséquences de la maladie de diabète, à l’occasion de la journée mondiale de diabète le lundi 14 novembre 2011.
La fondation a énuméré divers points de son programme de sensibilisation en Haïti, en rencontrant, le jeudi 10 novembre à Port-au-Prince, divers représentants de médias dont 1 de l’agence en ligne AlterPresse.
Éducation et prévention du diabète - dont la journée sera célébrée dans plus de 190 associations, issues de 150 pays à travers le monde et membres de la fédération internationale qui prend en charge les efforts à consentir – est le thème retenu en 2011 en vue de mobiliser la population mondiale autour des conséquences de la maladie sur les ressources humaines et le développement durable.
La journée mondiale de sensibilisation, le lundi 14 novembre 2011 sur la maladie de diabète, est organisée par la Fédération internationale de diabète (Fid) et soutenue par l’organisation Mondiale de la Santé (Oms), qui l’ont introduite en 1991 comme une réplique face à l’escalade de l’incidence de la maladie dans le monde.
Nécessité de mesures préventives contre les incidences sur la force productive : les jeunes
« Près de 300 millions de personnes sont atteintes aujourd’hui [en 2011] par cette maladie à travers le monde. Si aucune mesure préventive n’est prise pour diminuer les risques, la planète Terre risque d’avoir, d’ici l’année 2030, environ 400 millions de diabétiques », souligne la docteure Nancy Charles Larco, coordonnatrice de projets à la Fhadimac.
Une telle réalité sera lourde de conséquences pour les pays en développement, notamment en ralentissant les rendements et l’efficacité de la force productive, de la force de travail des jeunes que la maladie de diabète peut frapper et affecter.
« Quand le diabète tend à compliquer la vie des jeunes, cela peut ralentir leur rendement dans les activités [régulières] et peut affecter toutes leurs familles », signale la docteure Larco.
Le 14 novembre a été choisi en vue de commémorer l’anniversaire de Frederick BANTING, le savant qui a découvert la théorie de l’insuline en 1922.
Produit qui se trouve dans le corps de l’être humain, l’insuline est également responsable de la baisse du sucre dans le sang.
Avant la découverte de Banting en 1922, toutes celles et tous ceux qui voulaient avoir de l’insuline, pour rester en vie, finissaient par mourir malheureusement, faute d’alternative médicale.
Depuis quelques années, un nombre de plus en plus important de personnes en Haïti souffrent de maladies cardio-vasculaires, dont le diabète, en raison du stress et des tensions de la vie trépidante quotidienne dans la république caribéenne.
En août 2010, la Fhadimac affirmait craindre, pour cette année 2011, « un raz de marée » de cas de maladies chroniques, comme l’hypertension artérielle et le diabète en lien avec le séisme du 12 janvier 2010. [http://www.alterpresse.org/spip.php?article9819].
« Les maladies cardio-vasculaires chapeautent beaucoup de maladies et, à ce stade, il est un peu prématuré de dire combien de personnes ont développé des pathologies au niveau du cœur, après le tremblement de terre. Par contre, nous avons observé une augmentation de la fréquentation dans nos cliniques par les diabétiques », expliquait alors Dre. Charles Larco.
Le nombre de cas de diabète a beaucoup augmenté, depuis le 12 janvier, enregistre la Fhadimac
300,000 personnes souffraient de cette maladie en Haïti. Plus de 7,000 ont fréquenté la Fhadimac durant les 10 dernières années,
Une étude sur le cortisol ou hormone de stress, menée par la Fhadimac après le 12 janvier 2010 sur un échantillon de 60 personnes, a mis en évidence "une augmentation exagérée" de cette hormone chez 49% des patientes et patients, notait Dre. Larco.
« Lorsque cette hormone augmente, elle augmente le taux de sucre et provoque un débalancement de la tension artérielle », expliquait-elle.
En juin 2009, la médecine moderne était vue comme le premier recours pour traiter la maladie de diabète et l’hypertension artérielle à Port-au-Prince, révélait une étude de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), menée conjointement avec la Fondation haïtienne de diabète et des maladies cardio-vasculaires (Fhadimac) [http://www.alterpresse.org/spip.php?article8490].
La forte densité de la population, le déficit chronique des services sociaux de base offerts (notamment dans le domaine de la santé) et le niveau d’insalubrité ont été les critères retenus pour déterminer 300 blocs à visiter dans différents quartiers dans la zone métropolitaine de la capitale, en relation avec l’étude intitulée « traitements traditionnels familiaux du diabète et de l’hypertension artérielle dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ».
Pour une prise en charge ainsi qu’une implication et une éducation familiales
On ne saurait parler de traitement du diabète, mais plutôt de prise en charge en raison d’une implication et d’une éducation familiales sur la maladie, préconise la Fhadimac.
« Sans éducation, la personne malade ne saura pas ce qu’est la maladie, elle ne saura pas les problèmes subséquents à la maladie. Dans ce cas, la patiente ou le patient sera dans l’impossibilité de prévenir les complications », avance Dr. René Charles, président de la Fhadimac.
« Certaines complications sont plus graves que d’autres : la patiente ou le patient peut prendre trop de médicaments, pour faire baisser son niveau de sucre, et peut finir par mourir de la maladie de diabète ».
La norme (médicale) de la maladie du diabète se situe entre les niveaux (de sucre) 70 à 110 (en laboratoire).
Lorsque le taux baisse à 20 et même plus bas, la personne va tomber en coma, à ce moment, par manque de sucre.
Il y a un autre coma qui arrive chez les gens qui sont obligés de prendre l’insuline : le corps des êtres humains contient de l’acétone, lequel - se trouvant dans le sang - passe par l’urine, pour remonter dans le cerveau, et peut causer le coma, suivant les informations fournies par la Fhadimac.
Les complications les plus graves peuvent attaquer les yeux, les reins en bloquant les déchets dans cet espace, ce qui va nécessiter des dialyses chez les personnes qui en sont atteintes.
D’autres complications peuvent attaquer les nerfs, plus particulièrement les jambes, tout en éliminant toute sensation de douleur chez la personne souffrante, même quand cette personne a été blessée par une arme tranchante.
Dans la campagne de sensibilisation, entamée à l’occasion de la journée mondiale de diabète le 14 novembre 2011, La Fhadimac ambitionne de toucher autour de 10 mille personnes à travers tout le territoire d’Haïti, soit un dixième de la population nationale.
Le 5 décembre 2011, à Dubai, pour son apport après le séisme du 12 janvier 2010 dans la république caribéenne, la fondation haïtienne de diabète et des maladies cardiovasculaires figure parmi les associations qui seront honorées au cours d’une conférence internationale entre plusieurs organisations œuvrant sur la maladie de diabète à travers le monde. [jep rc apr 10/11/2011 15:31]