P-au-P, 10 nov. 2011 [AlterPresse] --- La disparition depuis près de 10 jours de Onald Auguste, étudiant à l’Université d’État d’Haïti (Ueh), dans des conditions troubles, sème la peur et l’inquiétude parmi ses camarades.
Mémorant en Sociologie à la faculté des sciences humaines (Fasch), Onald Auguste, est porté disparu dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2011, dans la zone de Martissant (banlieue sud).
« A minuit, Onald Auguste appelle ses proches/parents, pour leur demander de laisser leur porte ouverte, parce qu’il ne tarde pas à rentrer. Jusqu’à présent, on n’a pas de ses nouvelles. On a beau chercher partout, mais en vain », déclare James Beltis, délégué des étudiants de la Fasch au Conseil de l’Université.
Ce 9 novembre 2011, une lettre, accompagnée de la photo de l’étudiant, a été envoyée, entres autres, à des instances concernées, dont le conseil supérieur de la police nationale (Cspn) et la direction générale de la police nationale, pour les mettre au courant de la disparition, indique Beltis.
A l’issue d’une assemblée le 7 novembre dernier, les étudiants de la Fasch ont demandé au rectorat de l’Ueh de contraindre les autorités judiciaires et policières à prendre toutes les mesures qui s’imposent, en vue de déterminer les circonstances de cette crapuleuse disparition, par le biais d’une enquête.
Par ailleurs, dans leur espace facultaire comme sur les réseaux sociaux, des étudiants de l’Ueh ne cessent point d’exprimer leur désespoir.
A l’institut national d’administration, de gestion et des hautes études internationales (Inaghei), l’inquiétude accable certains étudiants.
« Dans ce pays, on n’est pas à l’abri, la vie n’est pas garantie. Un beau matin, vos proches peuvent constater votre disparition sans même savoir dans quelles conditions », raconte un étudiant, l’air absent.
« Rien n’est encore clair jusqu’à présent, les jours passent et nous perdons espoir », affirme un camarade facultaire de Onald Auguste sur Facebook.
La vague d’insécurité - qui, depuis des mois, frappe toutes les couches sociales du pays -, a déjà fait au moins cinq victimes au sein de l’Ueh. [mm gp apr 10/11/2011 15:00]
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