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Haïti-Cholera : L’ONU et la MINUSTAH dans le collimateur des victimes de la maladie

P-au-P, 9 nov. 2011 [AlterPresse] --- Plus de 5 mille victimes du cholera et leurs familles ont présenté au cours de cette semaine, à travers leurs avocats, une réclamation de plusieurs centaines de millions de dollars auprès des responsables de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) pour avoir introduit le cholera en Haïti.

La maladie est apparue pour la première fois dans une base de casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en octobre 2010.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’épidémie a causé la mort de plus de 6.600 personnes et infecté près de 475 mille autres depuis son éclatement.

Les avocats des victimes ont réclamé des dommages et intérêts de plusieurs centaines de millions de dollars, avec une moyenne de 50 mille dollars américains pour les rescapés et 100 mille pour les familles des personnes décédées.

En outre, les avocats veulent obtenir des excuses publiques de la part de l’Organisation des Nations Unies et une réponse sanitaire adéquate sur tout le territoire national afin de pallier au fléau qui demeure un danger durant les quinze prochaines années sur le territoire haïtien.

Par ailleurs, ces avocats veulent que les responsables des Nations Unies interviennent au niveau des infrastructures en eau potable et de l’assainissement dans les divers zones touchées par l’épidémie de choléra.

Les Nations Unies ont jusqu’ici nié toute implication dans l’apparition de l’épidémie mortelle en depit des preuves scientifiques avancées par plusieurs recherches.

Ces deniers jours, il y a eu des poussés de cholera dans plusieurs endroits du pays notamment au niveau de Plaisance du Sud et de Petit Trou de Nippes (Sud).

Des responsables de l’organisation Tèt Kole Ti Peyizan (Petits Paysans solidaires) qui se sont adressés à AlterPresse ont lancé une alerte particulièrement pour la ville de Baradères dans les Nippes.

Toutefois, le directeur du ministère de la santé publique, le docteur Gabriel Timothée, s’est voulu rassurant dans la presse, annonçant des mesures préventives en vue de contrôler l’épidémie. Parmi ces dispositions, figurent la sensibilisation et la diffusion d’un vaccin dont une expérience test est prévue. [jep kft gp apr 9/11/11 17 :22]