P-au-P, 3 nov. 2011 [AlterPresse] --- Le président Michel Martelly nie toute implication de la présidence dans l’arrestation le 27 octobre dernier du député Arnel Belizaire, ce qui a ouvert une crise politico-judiciaire en Haiti.
« De près comme de loin, la présidence n’a rien à voir avec ce qui s’est passé », a-t-il soutenu devant la presse à l’aéroport peu de temps après l’atterrissage de son avion.
Martelly a écourté son voyage aux Etats-Unis ou il s’est fait opérer à l’épaule.
L’arrestation de Arnel Bélizaire a été réalisée sans que son immunité parlementaire n’ait été levée, ce qui a révolté les deux chambres du parlement et plusieurs secteurs de la société.
Le chef de l’Etat, pointé par les parlementaires, qui l’accusent entre autres de mariner une nouvelle dictature, réagit ainsi pour la première fois depuis l’événement.
Michel Martelly est mis au centre de l’affaire depuis qu’il a eu une altercation avec Bélizaire, et promis par la suite de traquer « les repris de justice cachés au Parlement ».
En se défendant de toute implication dans l’arrestation de Arnel Belizaire,
Michel Martelly imite son ministre de la justice, Josué Pierre Louis, qui avait nié lui aussi avoir donné des ordres pour interpeller le député.
Quoiqu’il en soit Josué Pierre Louis ainsi que plusieurs membres du gouvernement sont sur la liste noire du Parlement, qui promet d’éjecter tous ceux qui auraient une responsabilité dans l’affaire.
Le chef du parquet, Félix Leger, qui a émis les accusations et se situe au premier rang des autorités qui ont saisi Bélizaire le 27 octobre, aurait même déjà été appelé à démissionner.
Pour sa part, Michel Martelly appelle tout le monde à « garder la tête froide » et à analyser le pourquoi de ce qui s’est passé. Il annonce avoir demandé à son premier ministre Garry Conille de mettre sur pied une commission d’enquête indépendante chargée de faire la lumière sur la question. [kft apr 03/11/2011 12 :00]
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