P-au-P, 28 oct. 2011 [AlterPresse] --- Les sinistrés du camp Grace Village de la zone de Lamentin 54 (Carrefour, sud de Port-au-Prince), crient leur calvaire et demandent aux autorités de mettre un frein aux menaces d’expulsions qu’ils subissent et d’améliorer leur sort.
« Ce n’est pas agréable pour les gens de la zone de Lamantin 54. C’est devenu un cauchemar quotidien, parce que durant les quatre mois antérieurs, on nous a déplacés près de quatre fois par blocs de 600 personnes, ce qui reste peut s’évaluer à plus de 8 milles personnes » a indiqué Monique Fanfan lors d’une conférence de presse.
Près de deux ans après le séisme de 2010, on compte encore 600 mille sans abris dans des centres d’hébergement de fortune tandis que les expulsions forcées se poursuivent.
Selon les témoignages, à Lamentin 54, les choses ont commencé à se gâter lorsque fin février 2011, Médecins Sans Frontières qui offrait des services de soins de santé sur le site, a plié bagages, poussé par un litige avec le propriétaire du terrain.
Depuis, le propriétaire « a décidé de nous expulser sans autre forme de procès en utilisant des moyens drastiques pour nous forcer à prendre la fuite », poursuit Monique Fanfan.
« Ils nous ont séparés par un barrage fait de tôles, certains d’entre nous ont le privilège de se retrouver à l’intérieur du barrage, d’autres ne l’ont pas », ajoute t-elle.
Le soir venu, raconte t-elle, des individus s’en prennent aux sinistrés, utilisant des pierres ou des bouteilles en plastique remplies de gazoline.
Chaque sinistré a été forcé de payer 55 gourdes pour assurer sa sécurité, selon Monique Fanfan, et quand quelqu’un ne peut pas payer, sa tente est détruite.
Malgré les démarches entreprises auprès de la mairie de Carrefour, rien n’a été fait, indique t-elle. [jep kft apr 31/10/11 10 :00]