P-au-P, 25 oct. 2011 [AlterPresse] --- L’association des instituteurs des écoles municipales de Port-au-Prince (Asiemp) projette d’organiser, à partir du vendredi 28 octobre 2011, une série de manifestations (comprenant grèves et sit-in) afin d’exiger le paiement de cinq (5) mois d’arriérés de traitements a divers membres du personnel (dont les institutrices et instituteurs) de la municipalité de la capitale, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
La première des manifestations pourrait avoir lieu, devant les locaux de la banque de la république d’Haïti (Brh) le 28 octobre, annonce le coordonnateur de l’Asiemp, Jean Wesnel Dauphin, dans une conférence de presse donnée le mardi 25 octobre au siège social de la municipalité de Port-au-Prince.
Près de 172 professeurs, rattachés à huit (8) établissements scolaires dans la commune de Port-au-Prince, menacent d’appliquer « la politique des classes vides » durant les prochains jours si leurs principales revendications ne sont pas satisfaites.
Ce qui obligerait près de 5 à 6 mille enfants de rester chez eux, quelques semaines après la rentrée officielle des classes (ayant eu lieu le lundi 3 octobre 2011).
Le coordonnateur de l’Asiemp pointe du doigt la Brh, qui serait responsable, du non paiement des arriérés de salaire aux enseignants et autres employés de la mairie.
« Cet argent doit permettre au maire principal, Jean Yves Jason, de répondre aux obligations de la mairie envers les employés », indique Dauphin.
La banque des banques d’Haïti rechignerait à verser un montant de 63,550,500.00 gourdes [US $ 1.00 = 41.50 gourdes ; 1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui), qui serait dû à la mairie de Port-au-Prince et qui représenterait l’équivalent de taxes foncières prélevées sur l’immeuble de l’ancienne compagnie Teleco, aujourd’hui Natcom.
« En dépit des interventions [en haut lieu] pour forcer le nouveau gouverneur de la banque centrale à payer ce fonds, rien n’a été fait jusqu’à date. Ce qui signifie tout bonnement que ce pays a trop de chefs, ou du moins qu’il n’en a pas du tout », renchérit le coordonnateur de l’Asiemp.
L’un des professeurs d’écoles municipales n’a pas caché sa frustration face à la situation. Son salaire ne dépasse pas 6,350.00 gourdes par mois, alors que ses enfants n’ont pas encore pu aller à l’école cette année, souligne t-il. [jep kft rc apr 25/10/2011 14:32]