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Haïti-Droits humains : La POHDH déçue de la présentation du rapport national sur la situation des droits humains à l’ONU

P-au-P, 21 oct. 2011 [AlterPresse] --- La Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH) se montre déçue de la première participation d’Haïti le 13 octobre dernier à la session de présentation de son rapport sur la situation des droits humains aux Nations Unies.

La POHDH déplore particulièrement l’absence des autorités gouvernementales à la session devant le Conseil des droits humains de l’ONU.

« L’absence des autorités de Port-au-Prince aux Nations Unies le 13 Octobre 2011 traduit clairement le manque d’intérêt de l’État Haïtien pour le système des droits humains des Nations Unies », juge la POHDH dans un document transmis à AlterPresse.

La plateforme se dit navrée que le président Michel Martelly n’ait pas demandé à l’équipe du gouvernement démissionnaire de représenter l’État haïtien à cet événement, étant donné que son gouvernement n’était pas encore en place.

« Ce comportement est, à notre avis, contraire au discours du Président de la République et de son équipe axé sur l’État de droit, la démocratie et le changement », poursuit la POHDH.

De plus, les organisations haïtiennes de défense des droits humains n’ont pas été consultées dans le cadre de la préparation du rapport, signale la plateforme.

Haïti a reçu près d’une vingtaine de recommandations de la part des pays présents lors de la session qui concernent notamment la ratification du Pacte International Relatifs aux Droits Sociaux Economiques et Culturels (PIDESC), ainsi que la reforme du système judiciaire.

Haïti a été invité à ratifier toutes les conventions internationales garantissant la protection des droits humains, et à prendre,entre autres, des mesures pour combattre la violence contre les femmes et les filles.

Ces pays ont en même temps demandé que les promesses faites le 31 mars 2010 pour la reconstruction soient respectées. Les efforts de reconstruction doivent tenir compte des droits humains et la dette du pays doit être annulée sans condition, ont-ils prescrit.

Le Conseil des droits humains des Nations Unies prévoit une nouvelle session en 2012 au cours de laquelle les organisations haïtiennes du secteur pourront s’exprimer. [kft gp apr 21/10/2011 14 :20]