Note de presse du Conseil d’Administration de la Bibliothèque Justin Lhérisson
Soumis à AlterPresse le 18 février 2004
Le Conseil d’Administration de la Bibliothèque Justin Lhérisson condamne avec la rigueur la plus absolue la brutale et suspecte intervention des agents de la PNH, ayant à leur tête l’inspecteur Jackson Bernard alias « gwo Jak », dans l’enceinte de la Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL) le samedi 14 février 2004.
Cette institution travaillant dans les domaines de l’éducation, de la culture et du développement en général est reconnue d’utilité publique depuis l’an 2000.
Une fois de plus un établissement évoluant dans le secteur culturel du pays est victime de l’intolérance, l’ignorance, et l’aveuglement du régime Lavalas. Nous ne pouvons pas nous taire face à cette situation inadmissible et inacceptable.
Le Conseil d’Administration de la BJL constate également que, depuis le fameux discours du président Lavalas « La wouze taye banda toutotan solèy poko leve », le droit de réunion, reconnu tant par la constitution de 1987 que par la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, semble n’être plus garanti. Nous pouvons répéter avec René Philoctète :
Soleil ô, Soleil ô
De quel côté tu es
Trois fois nous avons frappé à ta porte
De quel côté tu es
Le conseil est sûr que le soleil est du côté du peuple revendicatif haïtien qui ne réclame que le respect de ses droits naturels et fondamentaux inaliénables conquis dans la douleur et le sang.
A ce carrefour historique de notre vie de peuple où tous les espaces démocratiques sont menacés, le Conseil d’Administration de la Bibliothèque Justin Lhérisson, réitère sa foi dans la création d’équipements et d’espaces culturels, instruments aptes à promouvoir la démocratie et le progrès.
Vive l’Education ,Vive la Culture ,Vive la solidarité pour une résistance unitaire face à la dictature.
Carrefour, le 17 février 2004
Harry Jean
Lesly Giordani