Español English French Kwéyol

Haïti- Choléra : Un an après, l’urgence n’est pas passée

Msf-Haïti préconise une réponse multisectorielle

P-au-P, 18 oct. 2011[AlterPresse] --- L’heure est toujours à l’urgence, une (1) année après l’apparition de l’épidémie de choléra sur le territoire haïtien, considère l’organisme humanitaire de santé Médecins sans frontières (Msf-Haïti) qui prône une réponse collective pour contenir l’épidémie.

« L’épidémie n’est pas [encore] sous contrôle, l’urgence est toujours là », déclare Pascale Zintzen, assistante cheffe de Msf, lors d’une conférence de presse, tenue dans la capitale haïtienne ce mardi 18 octobre (à la veille du premier anniversaire des premiers cas de choléra enregistres dans le Plateau central et dans l’Artibonite) et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Invitant à la méfiance, l’organisme humanitaire international de santé présume que l’effort d’urgence n’est pas terminé.

« L’orage n’est pas passé. Il faut se méfier de cette épidémie là », martèle Romain Gitenet, chef de mission de Msf en Haïti.

L’imprévisibilité des flambées de choléra reste le plus grand problème, estime Gitenet.

De plus, les sections rurales en Haïti, qui demeurent les plus exposées, faute de personnels soignants, méritent de retenir l’attention des autorités étatiques, ajoutent les membres de Msf-Haïti.

Un an après l’apparition des premiers cas de choléra (le mardi 19 0ctobre 2010), la progression de la maladie n’a pas été freinée.

À date, 6 559 personnes ont été tuées par cette épidémie en Haïti

75 à 80 % des cas de choléra, recensés dans le monde au cours de l’année 2011, sont enregistrés en Haïti, signale Msf.

Face à cette situation, les responsables de Médecins sans Frontières Haïti appellent à la conjugaison des efforts dans le but de contrecarrer l’épidémie du choléra sur le territoire national en Haïti.

« Il faut une réponse intersectorielle », soutien Gérard Bedock, lui aussi chef de mission dans le pays.

Vu que le ministère haïtien de la santé publique et de la population (Mspp), n’est pas en mesure d’agir tout seul, les différents ministères doivent se mettre ensemble en vue de faire face à l’épidémie, suggère Bedock,

Msf convie également les bailleurs de fonds à rester mobilisés et à faire en sorte que le choléra reste « une priorité » dans leurs planifications.

L’implication des habitantes et habitants est tout aussi importante dans le cadre de la lutte contre le choléra, souligne Médecins sans Frontières, qui recommande aux populations de différents départements géographiques du pays à continuer d’appliquer les normes d’hygiène. [rh kft rc apr 18/10/2011 15:06]