P-au-P, 13 octobre 2011[AlterPresse] --- Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Mariano Fernandez Amunategui, indique qu’Haïti se trouve dans une phase importante de stabilisation et appelle à la mise en place des institutions haïtiennes pour renforcer cette situation.
Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) déclare, lors d’un point de presse le 12 octobre, que la situation actuelle du pays est meilleure par rapport à celle de 2004, année de l’arrivée de la MINUSTAH.
Mais, Fernandez précise que le pays n’est pas complètement stable, et c’est ce qui explique la présence de la MINUSTAH sur le territoire haïtien.
« C’est une dynamique. Il reste beaucoup de choses à faire », souligne t-il, ajoutant qu’il faut mettre en place des structures institutionnelles en Haïti. Il cite en exemple le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et le Conseil Electoral Permanent (CEP).
Le chef de la MINUSTAH conseille au gouvernement qui est en train de se constituer et au Parlement de se mettre d’accord pour établir les institutions qu’il faut, afin de préparer le départ de la mission de l’ONU.
Il dit espérer un vote favorable du Parlement à l’énoncé de la politique générale de Garry Conille, premier ministre ratifié.
« Ce serait très bien que le Parlement approuve le programme politique de Conille. Ce sera un pas vers la stabilisation du pays », avance t-il. Selon lui, les 4 derniers mois sans gouvernement ont compliqué la situation sécuritaire en Haïti.
Répondant à une question sur la mise en place d’une armée par le chef de l’Etat haïtien, Mariano Fernandez affirme que la MINUSTAH n’utilise pas en général la voie de l’opinion publique pour faire des commentaires sur des sujets importants comme celui des forces armées.
La MINUSTAH est ici par un mandat du Conseil de sécurité et son contrat prévoit la coopération avec la police nationale mais pas avec une force armée, concède t-il toutefois.
Le président Michel Martelly entend rétablir les Forces Armées d’Haïti avec un effectif initial de 3 500 soldats sur les trois prochaines années. Cette armée prendrait progressivement la relève de la MINUSTAH, dont le calendrier de retrait n’est pas encore établi.
En attendant, la mission devrait être reconduite durant ce mois d’octobre pour une année supplémentaire malgré de nombreuses controverses sur ses agissements et sa responsabilité avérée dans l’introduction du cholera en Haïti, causant le décès de plus de 6 mille Haïtiens. [emb kft gp apr 13/10/2011 10 : 10]