P-au-P, 30 sept.2011 [AlterPresse] --- La secrétaire adjointe aux affaires humanitaires des Nations-Unies, Valerie Amos, se dit « inquiète » de la situation des déplacés qui continuent de vivre dans les camps, suite au séisme de janvier 2010, et invite les bailleurs à faire preuve de plus de générosité pour aider à surmonter la crise humanitaire.
Valerie Amos intervenait le 29 septembre lors d’une conférence de presse au terme d’une visite d’évaluation de 2 jours en Haïti.
Elle estime que « la situation des sinistrés qui vivent dans les camps n’est pas en train de s’améliorer mais de s’aggraver », près de 20 mois après le séisme du 12 janvier 2010.
Ils sont aujourd’hui 6 cent mille à vivre encore dans les camps, souligne t-elle.
Elle demande aux bailleurs de faire plus d’efforts en faveur d’Haïti, ce, compte tenu des mauvaises conditions de vie, notamment dans les camps.
Seulement la moitié des 382 millions de dollars sollicités cette année auprès des bailleurs de fonds par l’ONU pour des besoins humanitaires en Haiti ont été reçus.
Elle signale que dans les camps, les sinistrés font notamment face à des problèmes d’accès à l’eau potable et d’élimination des déchets.
En ce qui concerne particulièrement les femmes, elles se plaignent d’être victimes d’actes de violence.
Il reste beaucoup à faire dans le pays, selon Valérie Amos, qui dit s’engager à maintenir Haïti dans l’agenda « humanitaire (et) de développement » à l’échelle internationale.
Environ 300.000 personnes ont trouvé la mort dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et 1,5 million d’autres se sont retrouvées sans-abri.
La situation en Haïti s’est aggravée avec le déclenchement en octobre 2010 d’une épidémie de choléra qui a deja tue plus de 6.300 personnes, tandis que l’insécurité alimentaire affecte 4,5 millions de personnes. [rh kft gp apr 30/09/2011 8:30]