P-au-P, 29 sept. 2011 [AlterPresse] --- Cinq membres du comité exécutif du Syndicat des Ouvriers du Textile et de l’Habillement (sigle créole SOTA) ont été licenciés une semaine après le lancement du syndicat, apprend AlterPresse.
Les ouvriers revoqués travaillaient pour les entreprises ONE WORLD APPAREL et GENESIS, établies sur le site de la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI).
Selon l’organisation Batay Ouvriye, deux autres employés sont également visés pour une révocation.
Le 23 septembre dernier le porte parole de SOTA, Johny Deshommes (photo logo), a été contraint de signer sa démission par GENESIS après avoir refusé d’accomplir des heures supplémentaires de travail a cause d’une fièvre, relate Batay Ouvriye.
Trois autres membres du comité exécutif, Brevil Claude, Wilner Eliacint, et Cénatus Vilaire ont eux aussi été congédiés deux jours plus tard, alors qu’ils se préparaient à demander justice pour leur collègue. Les reponsables de l’usine ont fait appel à deux policiers, dont l’un ne portait pas son uniforme, pour intimider les ouvriers, soumis auparavant à une fouille complète, explique l’organisation.
Le cinquième membre de SOTA, Mitial Rubin, a lui été révoqué après avoir tenté de sensibiliser et informer les ouvriers sur la formation du syndicat. Un proche de l’un des licenciés a même été victime de la vague de révocations, indique Batay Ouvriye.
Yannick Etienne, responsable de Batay Ouvriye, annonce que des plaintes seront portées auprès des autorités nationales plus particulierement devant le tribunal civil et l’Organisation internationale du travail (OIT) afin de freiner cette vague de violations des droits de l’homme.
Batay Ouvriye réclame la réinsertion de ces employés dans le plus bref délai.
AlterPresse a essayé en vain de joindre les responsables de ONE World Apparel afin de recueillir leur version des faits. [jep kft gp apr 29/09/2011 08:00]