P-au-P, 16 sept. 2011 [AlterPresse] --- Une séance est prévue ce vendredi 16 septembre au Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation en Haïti, apprend AlterPresse.
Le Conseil de sécurité doit examiner notamment le rapport du secrétaire général Ban Ki Moon sur la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Dans ce rapport Ban Ki Moon recommande le renouvellement du mandat de la force onusienne jusqu’au 15 octobre 2012, mettant en avant une « contribution primordiale apportée par la MINUSTAH au lendemain du séisme ».
Le secrétaire général recommande en outre le retrait partiel de certaines unités militaires et policières. Ce retrait concerne 1600 militaires et 1 150 agents de police envoyés en renfort après le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Le retrait partiel devrait s’achever en juin 2012, selon ce que propose le rapport.
« Avec la réduction des grandes opérations humanitaires et l’achèvement des élections, beaucoup des problèmes nouveaux qui avaient justifié l’accroissement des effectifs militaires et policiers autorisés pour la Mission avaient été résolus ou fortement atténués », soutient Ban Ki Moon.
En Haïti, un mouvement de protestation est lancé pour exiger le départ sans condition de la mission. Le mouvement conduit par des étudiants et des organisations syndicales et populaires avance un délai de 90 jours pour le retrait total des forces de la MINUSTAH.
« Pour que la MINUSTAH soit la dernière mission de maintien de la paix déployée en Haïti, il faudra que les autorités du pays assument de plus en plus la responsabilité de sa stabilité. Cela suppose une présence plus forte de l’État dans tout le pays : Police nationale, magistrature et administration », souligne Ban Ki Moon dans son rapport.
Le secrétaire général ajoute la mise en place d’un Conseil électoral permanent, le logement et la protection des sans abris du séisme ainsi que la progression de l’éducation comme des gages de ce retrait. [kft gp apr 16/09/2011 10 :30]