P-au-P, 15 sept. 2011 [AlterPresse] --- Le Collectif pour le dédommagement des victimes du cholera, à l’origine de la marche contre les casques bleus du 14 septembre à Port-au-Prince, annonce la poursuite de la mobilisation, dans une note transmise à AlterPresse.
Cette manifestation a dégénéré en affrontement avec la police. Deux journalistes ont été molestés par des agents d’une unité spéciale d’intervention.
Le mouvement de protestation a jailli après le viol d’un jeune homme à Port Salut par des soldats de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Le Collectif tout en demandant réparation pour les victimes du cholera, maladie introduite dans le pays depuis une base de la MINUSTAH, fait également savoir qu’il est opposé au retrait progressif de la mission.
« Nous en profitons pour dire aux sénateurs et députés que nous sommes contre cette affaire de retrait progressif. Nous ne devons pas donner à la MINUSTAH plus de temps pour qu’elle commette plus de viols », souligne la note.
Un retrait progressif sur une période de trois ans c’est ce que propose le sénateur de l’Artibonite Youri Latortue, alors qu’un renouvellement du mandat de la MINUSTAH semble de plus en plus certain.
Le président de la république, Michel Martelly, en marge d’une rencontre avec des responsables de la mission, a tenté d’adoucir le ton en demandant de ne pas acculer la MINUSTAH.
Trois hauts responsables des Nations Unies, dépêchés par le secrétaire général de lONU, Ban Ki-moon, se trouvent depuis 24 heures en Haiti t afin de rencontrer le commandement de la MINUSTAH à propos du viol de Port-Salut. [kft gp apr 15/09/2011 11 :40]