P-au-P, 13 sept. 2011 [AlterPresse] --- Malgré l’interdiction des autorités policières nationales, par l’intermédiaire de la secrétairerie d’État à la sécurité publique - arguant de la protection des locataires des camps de personnes déplacées du tremblement de terre du 12 janvier 2010 -, plus d’une centaine de personnes ont tenu un sit-in, ce mardi 13 septembre 2011, devant le Palais national à l’appel de l’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh) et de plusieurs autres organisations, a constaté l’agence en ligne AlterPresse.
Les manifestantes et manifestants ont appelé le président Michel Joseph Martelly à respecter ses engagements relatifs à la scolarisation universelle, lançant des avertissements au chef de l’État.
Ce sit-in vise à exiger au chef de l’État haïtien de « cesser ses dilatoires en publiant et en appliquant rapidement la loi sur les frais scolaires en faveur des parents », souligne le coordonnateur général de l’Unnoh, Josué Mérilien.
« Si le président ne publie pas cette loi, c’est qu’il est du côté des directeurs d’école qui exploitent les parents », lâche Mérilien.
Le montant des frais scolaires ne doit pas dépasser l’équivalent de deux mois de scolarité pour le préscolaire et de trois mois de scolarité pour le fondamental et le secondaire, indique notamment l’article 3 de cette loi sur les frais scolaires, votée en 2009 et non encore officiellement promulguée dans le journal officiel "le Moniteur" de la république.
« Les directeurs d’école exploitent les parents en leur faisant payer des frais d’entrée scolaires, allant de 15 mille gourdes à 30 mille gourdes (US $ 1.00 = 41.50 gourdes ; 1 euro = 61.00 gourdes) », déplore t-il.
Le syndicaliste demande aussi à Martelly de payer un « 14 e mois » (sorte de subsides accordés à l’occasion de la rentrée scolaire) aux fonctionnaires publics pour que ces derniers puissent préparer la rentrée scolaire de leurs enfants.
Plusieurs établissements scolaires, comme le Lycée Toussaint Louverture et l’École nationale république du Pérou, abritent encore des personnes déplacées, environ 20 mois après le séisme du 12 janvier 2010.
L’administration de Joseph Michel Martelly devrait donner, aux victimes du 12 janvier 2010, des maisons pour se loger afin de libérer ces espaces, souhaite l’union nationale des normaliens haïtiens. [emb kft rc apr 13/09/2011 13:31]