Port-au-Prince, 12 fév. 04, [Alter Presse] --- Des pneus enflammés, des carcasses de voitures et des jets de pierres sur la place du Canapé-vert : quelques dizaines de partisans de Jean Bertrand Aristide imposent leur loi. La marche convoquée, ce 12 février, par la Plate-forme Démocratique est reportée.
La plate-forme démocratique annule la marche anti-gouvernementale prévue, en raison du climat de violence qui prévaut à la Capitale, annoncent les responsables. Une nouvelle invitation est lancée pour le dimanche 15 février.
D’abord « nous interdisons toute manifestation anti-lavalas sur la place », affirment des partisans du pouvoir lavalas qui occupent de très tôt les lieux. Ensuite « la plate-forme démocratique est un groupe de terroristes ; nous venons apporter notre soutien au commissariat (juste en face) », poursuivent les supporters de Jean Bertrand Aristide. Enfin « Aristide pour 5ans. Si l’opposition politique s’y oppose, Aristide à vie », concluent-ils.
Evans Paul, un des leaders de plate-forme démocratique, intervient à la radio pour demander à ses partisans de ne pas suivre la voie de la violence et pointe du doigt président Jean Bertrand Aristide comme premier responsable de l’escalade de la violence.
Les partisans du pouvoir tirent à boulets rouges sur des médias indépendants. Ils dressent une liste « des médias du peuple » et « des médias de l’opposition ». Ils accusent les radios Caraïbes, Kiskeya, Vision 2000, Métropole et Ibo de travailler pour le compte de la plate-forme démocratique.
Récemment, le président lavalas, Jean Bertrand Aristide, a traité un reporter de radio Vision 2000 de menteur et d’être payé par l’opposition. Le secrétaire d’Etat à la communication Mario Dupuy a en substance qualifié les correspondants de province d’attachés de presse des rebelles qui ont pris les armes contre le gouvernement depuis le 5 février. [rv gp apr 13/02/2004 13:25]