P-au-P, 6 sept. 2011 [AlterPresse] --- A environ un mois d’une nouvelle décision des Nations Unies pour le prolongement ou non du mandat de la force onusienne en Haïti, le « collectif pour un dédommagement en faveur des victimes du choléra » entend organiser un ensemble d’activités pour pousser au retrait de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), selon des informations transmises à l’agence en ligne AlterPresse.
Le collectif, qui regroupe notamment Batay Ouvriye et le mouvement démocratique populaire (Modep), dénonce les actes criminels reprochés à la Minustah, entre autres le viol d’un jeune garçon de 18 ans par des casques bleus uruguayens en juillet 2011 dans le Sud du pays, et l’introduction du choléra en octobre 2010 sur le territoire caribéen.
L’épidémie du choléra a déjà causé le décès de plus de 6 mille haïtiens.
Le collectif pour un dédommagement en faveur des victimes du choléra envisage de « trainer la Minustah et l’Organisation des Nations Unies (Onu) devant les tribunaux pour réparer toutes les victimes du choléra ».
Un tribunal populaire est également prévu pour être érigé en vue de juger et condamner la mission et « tous ceux qui la supportent dans le pays », indique le collectif.
La mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, qui a débuté ses opérations en juin 2004, compte actuellement un peu plus de 9 mille soldats et policiers répartis en divers points du pays.
La présence de la Minustah est de plus en plus décriée sur le territoire national en Haïti.
Suite à la dénonciation du viol d’un jeune homme par des casques bleus uruguayens à Port-Salut (Sud), la commission justice au sénat de la république envisage de soumettre à l’assemblée des sénateurs une proposition de résolution pour encourager un calendrier de retrait de la force onusienne du pays.
Hier, lundi 5 septembre 2011, une manifestation a eu lieu dans le Sud à Port-Salut pour exiger le départ de la Minustah. [kft rc apr 06/09/2011 10:40]