P-au-P, 5 sept. 2011 [AlterPresse] --- Un commissaire de la police nationale d’Haïti, Vanel Lacroix, et 6 autres de ses collègues ont été sanctionnés dans le cadre de l’affaire Serge Demosthène, un civil arrêté puis décédé en juin 2011, suite à des sévices durant son interrogatoire, suivant des informations dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Serge Demosthène et Plaisimond Fekel ont été arrêtés le 15 juin 2011. Emmenés au commissariat de Pétionville (banlieue est de la capitale), ils ont été bastonnés et torturés au cours de leur interrogatoire.
« Les victimes Plaisimond Fekel et Serge Demosthène ont été frappés au moment de leur interrogatoire au commissariat de Pétionville, plus précisément au bureau du commissaire de police Vanel Lacroix , dans les instants qui suivirent leur interpellation », suivant des conclusions du rapport d’enquête de l’inspection générale de la police nationale d’Haïti (Ig-Pnh),
« Ils ont été sauvagement bastonnés par le nommé Milot, ainsi connu, proche du commissaire Vanel Lacroix, et ceci en présence de ce dernier », poursuit le rapport.
Les signataires du rapport souhaitent qu’un avis de recherche soit lancé contre le dénommé Milot, dont l’identité exacte n’a pas pu être établie.
Vanel Lacroix, qui a violé le code de déontologie de la police nationale, est reconnu coupable par plusieurs articles du règlement de discipline générale, indique l’inspection générale de la police nationale d’Haïti.
L’Ig-Pnh recommande son retrait de l’institution policière nationale.
Jean Wesly , agent II, doit lui aussi être mis à la porte, selon le rapport.
L’agent de police Bien Aimé a bastonné une femme présentée comme l’employée de ménage de Demosthène, au moment d’une perquisition au domicile de celui-ci, opérée sans juge de paix.
Quant aux 5 autres policiers, Nery Nerismond, Estiverne Duquentz, Hilaire Laguerre, Simon Marc Karl et Mackenson Théodore, ils doivent être condamnés à 40 jours de suspension sans solde.
Des agents de sécurité de l’ex-commissaire du gouvernement, près le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, Harricydas Auguste, auraient battu Serge Demosthène à l’aide d’un fusil de combat, rapporte Vanel Lacroix
Ces propos de Lacroix on été réfutés par certains policiers impliqués dans l’affaire, au moment de l’enquête de l’Ig-Pnh. [kft rc apr 5/09/2011 11 :19]