Correspondance - Wedlyne Jacques
Cap Haïtien (Haïti), 24 août 2011 [AlterPresse] --- Divers secteurs de la communauté capoise (Cap-Haïtien, Nord) appellent le président Michel Martelly à respecter ses promesses de campagne et à mettre en branle la décentralisation.
Le mouvement pour la réconciliation et la renaissance nationale (Morn) recommande la création d’une secrétairerie d’État à la décentralisation, et la déconcentration de certains ministères, notamment ceux du tourisme et de l’environnement.
Le Morn réclame également la réalisation des élections indirectes pour assurer le fonctionnement des collectivités territoriales, comme le prévoit la Constitution de 1987.
Pour sa part, la branche Nord de l’Association Touristique d’Haïti (ATH), demande l’aménagement du Parc national historique jusqu’ici inachevé, de même que la mise en place d’infrastructures routières capables de relier le Cap-Haïtien à Labadee et Milot (régions touristiques du Nord).
La chambre de commerce, d’industrie et des professions du Nord et du Nord-Est (Ccipn) ainsi que le groupe Entreprenariat et Développement Social (Eds) plaident en faveur de l’accès des jeunes au crédit, du renforcement de la formation professionnelle et de l’établissement d’un fond de garantie au développement des petites et moyennes entreprises.
Les deux entités réclament un dédommagement en faveur des entrepreneurs agricoles de la périphérie du Parc industriel à Caracole ainsi que la valorisation de 950 km de plaine dans le Grand Nord.
Pour sa part, la Ccipn insiste particulièrement sur l’opportunité de faire du département du Nord la région pilote pour un laboratoire du développement d’Haïti.
Au Cap-Haïtien, l’augmentation des prix des produits alimentaires de base et l’approche de la rentrée scolaire inquiètent la population. Plusieurs personnes interrogées expriment leur désarroi face à cette situation.
La principale revendication demeure que le président respecte ses promesses de campagne, en ce qui concerne notamment la scolarisation gratuite, l’accès au logement et la création d’emplois.
Entre temps, un bras de fer se poursuit entre le chef de l’Etat et le parlement sur le choix d’un premier ministre.
Plus de 100 jours depuis sa prise de fonction, Michel Martelly n’est pas arrivé à mettre en place un gouvernement et faire démarrer son administration. Les effets sur l’économie du pays sont déjà annoncés, alors que la rentrée des classes a même été reportée d’un mois. [wj kft gp apr 24/08/2011 13:10]