P-au-P, 10 août 2011[AlterPresse] --- L’ancienne candidate à la présidence en Haïti, Mirlande Hyppolite Manigat, prône la négociation pour un fonctionnement harmonieux du pays, en référence au rejet par le parlement de deux candidats au poste de premier ministre choisis par le président Michel Joseph Martelly, .
« S’il y a un parti majoritaire (au parlement), il faut négocier (…) ; la solution, c’est le dialogue », déclare la secrétaire générale du parti rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp), dans un point de presse donné le 10 août auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Ces propos ont été tenus en marge d’une cérémonie d’adieu au défenseur des droits humains, Jean-Claude Bajeux, décédé le 5 août 2011 à l’âge de 79 ans.
La bonne marche des institutions haïtiennes ne saurait se faire dans un « désaccord » entre les pouvoirs exécutif et législatif, indique Hyppolite Manigat, se référant aux échanges difficiles qui se dessinent dans les rapports entre le parlement haïtien et la nouvelle présidence du 14 mai 2011.
Les 2 personnalités, Gérard Daniel Rouzier et Bernard Honorat Gousse, désignées respectivement par Martelly pour devenir premier ministre de son gouvernement, ont été désavouées par les parlementaires les 21 juin et 2 août 2011.
À environ 100 jours depuis sa prestation de serment (le samedi 14 mai 2011) comme chef d’Etat d’Haïti, Michel Martelly ne parvient pas encore à établir un nouveau gouvernement.
Qualifiant la situation actuelle de “politique-fiction”, la secrétaire du Rdnp écarte toutes possibilités d’apporter un appui ou de participer à la vie politique nationale aux côtés de Martelly
« Je ne fais pas de la politique-fiction (…) qui n’existe pas », explique Mirlande Manigat. [rh rc apr 10/08/2011 17:10]