Note de presse de l’OPC
Document soumis à AlterPresse le 9 aout 2011
L’Office de la Protection du Citoyen a appris avec consternation les actes de vandalisme dont a été l’objet la Cathédrale du Cap-Haïtien dans la nuit du samedi au dimanche 6 août 2011.
L’Office de la Protection du Citoyen, tout en déplorant ces agissements, rappelle qu’en tant que membre de la grande famille des Nations-Unies, Haïti a consacré dans sa Charte fondamentale le principe de la liberté de conscience prôné dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH).
En effet, l’article 30 de la Constitution de 1987 reconnait que « toutes les religions et tous les cultes sont libres et que toute personne a le droit de professer sa religion et son culte pourvu que l’exercice de ce droit ne trouble pas l’ordre et la paix publics ».
Tandis que la DUDH établit dans son article 18 que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».
L’Office de la Protection du Citoyen dans le cadre de sa mission de promotion et de protection des droits humains soutient que l’établissement d’un état de droit passe nécessairement par le strict respect des valeurs, des traditions de tolérance ce qui constituent le socle de toute société démocratique.
L’OPC exhorte donc, les auteurs de cette attaque à respecter les prescrits de la Constitution en la matière, et à abandonner toutes pratiques de violence au profit d’une culture de compréhension et de respect mutuel.
Port-au-Prince, le 08 août 2011
Florence Elie
Protectrice