P-au-P, 1er août 2011 [AlterPresse] --- Environ une vingtaine de sinistrés ont tenu un sit-in sur la route de Delmas (nord-est de la capitale), dans la matinée de ce 1er août pour dénoncer les expulsions forcées dans les camps, réclamer des logements décents et pour critiquer le président Michel Martelly.
« Nous avons besoin de logements décents pour vivre. Nous n’avons rien contre personne. Nous voulons seulement sortir des terrains privés. Nous sommes prêts à laisser ces terres mais l’État haïtien doit nous donner des moyens adéquats », clame Olken Jean Baptiste, un des déplacés du camp Django à Delmas 17.
Les protestataires en ont profité pour demander « justice » et appeler le président Martelly à respecter ses promesses de campagne.
« Nous avions voté le président Michel Martelly dans le but d’avoir accès à de meilleurs logements parce qu’il avait promis 30 mille maisons au cours de sa campagne. Même s’il n’a pas encore de gouvernement, il pourrait tout de même faire cesser les expulsions forcées », affirme pour sa part Restaino Roc Junior, qui vient d’un camp de Delmas 18.
Restaino Roc Junior a également demandé au chef de l’Etat de se « ressaisir » et de réaliser un recensement dans les camps.
Les camps de sinistrés du séisme de l’an dernier estimés à plus d’un million se sont passés à quelques centaines au fil des mois notamment sous la pression des expulsions forcées.
Parfois orchestrées par les propriétaires des terrains occupés par les sinistrés, les expulsions sont réalisées de plus en plus, depuis l’arrivée au pouvoir de Martelly par les responsables municipaux.
La semaine écoulée, le maire de Port-au-Prince a annoncé qu’il poursuivra les délocalisations dans la ville, après une opération très polémique au Stade Sylvio Cator. [rh kft apr 01/08/2011 11:00]