P-au-P, 22 juil. 2011 [AlterPresse] --- L’Institut pour la Justice et la
Démocratie en Haïti (IJDH) et le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) dénoncent
l’éviction des familles sinistrées du séisme qui vivaient dans le stade Sylvio
Cator, au cœur de la capitale.
La relocalisation de ces familles enclenchée le 15 juillet dernier s’est avérée complexe. Certaines personnes
mecontentes avaient même lancé une manifestation improvisée.
Les deux organisations qui signalent l’usage de la force dans l’opération
d’éviction, affirment que le gouvernement haïtien a violé les droits de ces
familles sinistrées en ne leur offrant pas d’autres alternatives de logement.
Certaines familles qui occupaient le stade Sylvio Cator ont été relocalisées
vers un site dépourvu de services de base, comme l’eau potable, et offrant des
tentes trop petites pour accueillir les sinistrés et toute leur famille, indique
la note.
De plus, toutes les familles n’ont pas reçu les 10 mille gourdes de
dédommagement prévues, selon l’IJDH et le BAI.
« De telles méthodes déjà utilisées par le gouvernement ont abouti à amener les
familles déplacées à quitter les camps pour s’installer dans la rue, d’autres
camps, des ravines dangereuses, ou des maisons endommagées par le séisme »,
soulignent-ils.
L’IJDH et le BAI exhortent le président Michel Martelly à offrir des solutions
durables de logement à la population haïtienne.
« L’administration Martelly et la communauté internationale doivent prioriser le
bien être des citoyens haïtiens les plus vulnérables. La reconstruction ne peut
permettre leur exclusion », préconisent-ils. [kft gp apr 22/07/2011 13:30]