P-au-P., 6 fév. [Alter Presse]--- Plusieurs étudiants ont été blessés par balle ce 6 février à Port-au-Prince, lorsque des individus armés et des agents de la police nationale ont brutalement interrompu une manifestation d’étudiants réclamant la démission du président Jean Bertrand Aristide.
Plusieurs autres étudiants ont été arrêtés par la police à différents moments de la journée selon ce qu’ont constaté des journalistes, dont un reporter d’AlterPresse.
A plusieurs reprises, les policiers ont lancé des grenades de gaz lacrymogène pour disperser la manifestation des étudiants, provoquant une panique générale dans plusieurs quartiers.
C’était le cas dans les parages de la station privée Radio Caraïbes, où les étudiants se sont rendus pour apporter leur soutien à des médias ciblés par le président Aristide, qui, dans de récentes déclarations, accusait la presse de « mentir », parce que « payée » par l’opposition.
Le même scénario s’est produit dans le quartier de la faculté des sciences humaines, où se sont repliés en fin d’après-midi les étudiants, qui ont barricadé les rues avoisinantes.
La police a tenté en vain de pénétrer dans l’enceinte de la faculté, malgré des salves de gaz lacrymogènes. Les étudiants ont repoussé les policiers à l’aide de jets de pierres nourris.
Les élèves de plusieurs établissements situés dans le quartier de la faculté ont condamné le comportement de la police et ont scandé des slogans hostiles au pouvoir.
Les habitants des quartiers touchés se sont plaints à la presse d’avoir été suffoqués de gaz lacrymogènes.
La manifestation des étudiants avait débuté dans la matinée sans la présence policière et avait pu parcourir plusieurs zones réputées dangereuses pour les manifestations antigouvernementales.
A maintes reprises cette semaine, la zone de la faculté des Sciences Humaines a été le théâtre d’affrontements entre policiers et étudiants. [rv gp apr 06/02/2004 20:00]
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