P-au-P., 12 juillet 2011 [AlterPresse] --- Le président du Sénat, Jean Rodolphe Joazile réaffirme que le bureau de la Chambre haute est toujours disposé à recevoir le premier ministre désigné Bernard Gousse pour le dépôt de ses pièces, ce mardi 12 juillet, en dépit de la pétition de seize sénateurs (sur trente) pour rejeter par avance cette nomination.
« La pétition des seize sénateurs adressée au bureau, à travers laquelle ils réclament la désignation d’un autre premier ministre, ne reflète pas la position du Sénat et ne peut en aucune manière affecter le processus de ratification », indique Joazile à des journalistes, dont un reporter d’AlterPresse.
Il précise, cependant, que les sénateurs pourront décider de ratifier ou ne pas ratifier comme le choix fait par le président de la République, Michel Martelly.
« Le bureau du Sénat, dans la perspective de remplir ses prérogatives légales, ne peut soumettre les parlementaires à aucune décision anticipée », assure le président du Grand corps.
Toutefois, dit-il, le bureau est prêt à accepter la position de la majorité des sénateurs suivant les prescrits constitutionnels (lors de séance) car l’assemblée est souveraine.
La désignation officielle, le 6 juillet dernier, de Bernard Gousse comme futur premier ministre a suscité des remous au parlement. Un groupe de seize sénateurs, la plupart de la Plateforme Inite (Unité), se disant surpris et insatisfaits du choix de Bernard Gousse, a adressé une pétition au Sénat pour témoigner leur refus, par anticipation, du choix de l’ancien ministre de la justice.
Cette pétition est signée et authentifiée, entre autres, par le coordonnateur national de la Plateforme Inité (Unité / opposition) le sénateur Joseph Lambert.
A moins de quelques heures du dépôt des pièces du premier ministre désigné au Bureau du Sénat, plusieurs sénateurs persistent à exprimer leur hostilité au choix de Me Gousse, lui reprochant son action à la tête de ce ministère de la justice durant le gouvernement de transition 2004/2006.
Evalière Bauplan, sénateur du Nord-Ouest, déclare : « peu importe la nature des pièces de Bernard Gousse, je ne voterai pas en sa faveur. Je voterai suivant ma conviction. »
Par contre, d’autres sénateurs, dont Andris Riché, Grande-Anse, saluant le choix de Bernard Gousse, s’engagent à lui accorder un vote favorable, en vue, disent-ils, de doter le pays d’un gouvernement pouvant faire face aux urgences du moment. [sfd gp apr 12/07/2011 00:30 ]
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