P-au-P, 6 juil 2011[AlterPresse] --- La haut-commissaire adjoint aux droits
de l’homme de l’Onu, Kyung-Wha Kang, convie les autorités à prendre en
considération les droits des Haïtiens dans le processus de reconstruction et
souhaite le lancement de la reforme du système judiciaire haïtien.
« L’accent devrait être mis sur les droits de l’homme dans le contexte de
développement et du processus de reconstruction », déclare Kyung-Wha Kang, lors
d’une conférence de presse ce mardi 5 juillet, à la veille de son départ d’Haïti
où elle effectue une visite de 5 jours.
La haut-commissaire juge nécessaire d’utiliser « les normes des droits de l’homme
pour évaluer les plans de reconstruction et de veiller (….) à la participation
des bénéficiaires lors de prise de décision… particulièrement les plus
vulnérables ».
Madame Kang souligne, au cours de son passage dans le pays, la persistance de la
crise humanitaire occasionnée par le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
A ce sujet elle déclare que « les gens continuent de vivre dans des conditions
précaires dans des camps de tentes organisés ou spontanés et sont vulnérables
aux phénomènes météorologiques violents, en particulier les ouragans ».
Kyung-Wha Kang reste convaincue que seule « la réalisation des droits économiques
et sociaux - des Haïtiens- » peut conduire à une « stabilité à long terme en
Haïti ».
Par ailleurs, elle plaide pour une amélioration des pratiques judiciaires
haïtiennes.
La haut-commissaire adjoint, convie le chef de l’Etat haïtien, Michel Joseph
Martelly à s’engager rapidement en faveur de la nomination d’un président à la
Cour de cassation (plus haute instance de justice haïtienne).
La Cour de cassation n’a pas de président depuis le début de la présidence de
René Préval.
Kang dit également souhaiter l’aboutissement du processus de vérification et de
certification engagé depuis 2007 au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Elle réclame que la lumière soit faite sur la tuerie survenue dans la prison des
Cayes (Sud) peu de temps après le séisme du 12 janvier 2010.
En même temps, elle souligne qu’il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les conditions de détention dans le pays.
Elle dit en outre avoir discuté avec le Parlement haïtien sur la nécessité
d’intégrer dans son agenda de travail, des initiatives visant le renforcement du
« cadre juridique » en rapport à la protection des enfants contre les trafics. [rh
kft gp apr 6/07/2011 8 :45]