P-au-P, 29 juin 2011 [AlterPresse] --- La population totale vivant dans les
camps en Haïti passe de 680 mille à 634 mille, de mars à mai 2011, soit une
baisse de 7%, selon le dernier rapport de l’Organisation internationale pour la
migration (Oim).
Cette légère diminution est l’une des plus lentes observées depuis que les sans
abris ont commencé à quitter les camps en septembre 2010, soutient
l’Oim. De nombreuses fermetures de camps peuvent être imputées aux expulsions
forcées, qui croissent « inexorablement », ajoute l’organisation.
« En moyenne un camp de déplacés internes fermait chaque jour, ce qui porte le
nombre de sites de déplacement en Haïti à 1001 », en mai 2011, selon
l’Organisation internationale.
Le rapport fait état de la diminution des services de base et d’une présence
réduite des ONGs dans les camps. « Seulement 170 des 1001 camps de déplacés ont
des agences de gestion, soit une diminution de 19% par rapport à mars 2011 »,
rapporte le texte.
« Le meilleur moyen de réduire rapidement la population sans logement d’Haïti
est de trouver des solutions durables », déclare Luca Dall’Oglio, chef de
mission de l’Oim en Haïti, cité dans le rapport.
« C’est sur ce point que les efforts humanitaires doivent être centrés (…) les
besoins de retour à plus grande échelle, de relogement et de reconstruction
doivent également être pris en compte de manière plus globale et complète. Le
temps est venu de s’y atteler », ajoute-t-il.
Par ailleurs, le rapport recommande d’accroître les services d’acheminement et
d’assainissement de l’eau et le contrôle sanitaire dans les camps. En outre, il
met à nu la nécessité de multiplier les activités de sensibilisation sur les
façons de réduire les risques sanitaires par rapport à l’eau contaminée. [mm kft gp
apr 29/06/2011 11 :30]