Miami, 27 juin 2011 [AlterPresse] --- Le président Michel Martelly affirme vouloir dialoguer avec le parlement pour parvenir à la mise en place de de son prochain gouvernement.
Martelly pourrait ainsi reconsidérer son approche avec le parlement, dans le cadre de la désignation du prochain premier ministre, selon des déclarations qu’il a faites le week-end écoulé durant un déplacement à Miami.
Le chef de l’État estime important d’avancer dans le « dialogue avec le parlement » pour dégager une majorité capable de ratifier son choix.
Le président s’exprimait le samedi 25 juin devant un groupe de journalistes, à Emmanuel Sanon Soccer Park, dans le quartier de little Haiti, où il a tenu une rencontre avec la communauté haïtienne en Floride.
Martelly était accompagné des membres de son cabinet privé et du maire de la ville de Miami, Tomas Regalado.
Le dialogue a déjà commencé avec les dirigeants du parlement en vue de la mise en place d’un gouvernement fonctionnel pour concrétiser ses promesses électorales, souligne le président.
Reconnaissant que le changement qu’il prône ne sera pas facile à réaliser, Martelly déclare qu’il veut avancer pour le bien-être de la population.
« Nous ne pourrons peut-être pas changer en cinq ans les pratiques érigées en système depuis 25 ans, mais nous avons la volonté d’amorcer un processus que nous souhaitons irréversible », dit-il.
Il y a 25 ans, s’est produite une insurrection populaire en Haiti, qui a abouti à la chute de la dictature sanguinaire des Duvalier et, depuis, le pays est entré dans une phase de transition qui perdure encore.
D’autre part, Martelly a confié que l’un de ses conseillers politiques, Daniel Suplice, devrait devenir son prochain ministre des affaires étrangères.
Durant son séjour à Miami, Michel Martelly a participe a un diner avec un groupe d’hommes d’affaires, des officiels élus dont le Congresswoman Fredrica Wilson et des leaders de la communauté haïtienne dans le cadre de ce qu’il appelle « jour de la diaspora ».
Cette activité, qui s’est déroulée à Florida International University, a été une initiative de levée de fonds (100 dollars par personne) en vue de financer le programme d’éducation gratuite prôné par le nouveau président.
Cette rencontre tenue sous le thème « Haiti means Business », visait à mobiliser la diaspora sur la nécessité de contribuer au changement du pays.
Le président Martelly dit compter fermement sur l’aide de la diaspora pour opérer des changements dans le pays. « Soyez les premiers touristes, contribuez à changer l’image de notre pays et venez investir », lance Martelly.
« Le fonds pour l’éducation est géré par la Banque Centrale, et nous serons en mesure d’envoyer 100 mille enfants gratuitement a l’école d’ici le mois de septembre », se félicite le chef de l’état.
Il donne la garantie que les prélèvements effectués sur les appels téléphoniques (5 cents) et les transferts d’argents ($ 1.50) vers Haïti seront bien gérés au bénéfice de l’éducation des enfants du pays.
Une controverse demeure encore en Haïti sur les mécanismes de formalisation et de gestion de ce fonds, qui selon des parlementaires devrait, entre autres, être basé sur une loi approuvée par le parlement. [pe gp apr 27/06/2011 08 :00]