P-au-P., 7 juin 2011 [AlterPresse]--- Les fortes averses qui se sont abattues sur le pays dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 juin ont laissé de profondes cicatrices sur la vie des déplacés de la région métropolitaine, constate l’agence AlterPresse.
À Delmas 32 au camp Acra (nord de la capitale), où résident depuis le séisme du 12 janvier 2010 plus de 5 milles déplacés, une dizaine de personne serait porté disparue dans les inondations qui ont gravement affecté ce camp.
Ces informations ont été rapportées à AlterPresse par Eddy Noelsaint, responsable du camp Acra. .
Il indique aussi qu’une femme à quitter le camp pour se rendre aux Cayes (sud) sa ville natale ou son conjoint est porté disparu.
Les intempéries touchent la plupart des régions du pays, particulièrement le sud.
Marie Mercie, la cinquantaine, mère de trois enfants, tous orphelins de père, observe tristement les restes de sa tente emportée par les eaux en furie.
« Je ne sais quoi faire pour le moment, car je n’ai pas les moyens pour procéder à la construction d’une autre tente », déclare-t-elle.
« N’était-ce pas une voisine qui m’a hébergé hier soir avec mes trois enfants, ce serait pour moi une autre 12 janvier », ajoute-t-elle en se remettant aux autorités pour trouver une solution à ses problèmes.
« Nous allons rapidement procéder avant la fin de la journée à la restitution d’une dizaine de tentes délocalisées afin de supporter les victimes », assure Eddy Noelsaint précisant que le camp Acra est celui qui se révèle à haut risque au niveau de la zone métropolitaine.
Des déplacés qui vivent au camp Acra et dans d’autres camps, entre autres, au Champ de Mars, ne cachent pas leur inquiétude face aux nombreuses conséquences néfastes de la saison cyclonique qui vient à peine de commencer.
Les fortes averses qui se sont abattues sur le pays durant les derniers jours ont fait au moins 23 morts et causé des dégâts considérables.
198 camps de déplacés ont été évalués, dont 30 ont été totalement inondés. Les autorités prévoient, dans certains cas, de changer des tentes et d’offrir des kits d’hygiènes, selon Nadia Lochard, coordonnatrice de l’ouest de la protection civile. [sfd apr 08/06/2011 10 :00]