Note de presse du Collectif NON, regroupement d’artistes et d’intellectuels pour la défense des libertés publiques
Soumis à AlterPresse le 30 janvier 2004
Encore une fois, nous disons non.
Des espaces juges inviolables selon la Constitution et les conventions internationales sont systématiquement violés : les partis politiques, les églises, les écoles, les résidences privées, les universités et maintenant, les centres hospitaliers.
Des enfants sont manipulés et armes par le pouvoir lavalasse. Des gaz lacrymogènes sont utilisés comme des bombes mortelles, telle celle qui a tué Lyonel Victor.
Non dit non !
Tout cela témoigne de la part de ce gouvernement du non-respect des normes démocratiques, d’un mépris absolu de la vie humaine et d’une totale insensibilité aux revendications de la population.
Encore une fois, nous disons non !
Ce pouvoir est archaïque, barbare, obscurantiste et criminel.
Comment est ce que la CARICOM, engagée dans un processus de négociations ainsi que tous les pays, amis d’Haïti peuvent-ils cautionner chez nous ce qu’ils trouveraient intolérable et inadmissible chez eux ?
Encore une fois, nous disons Non !
Avec tous les secteurs de la vie nationale, nous jugeons inqualifiable toute complicité avec ce pouvoir engagée dans une entreprise de violations systématiques des droits humains. Jusqu’ou iront les forces répressives ? Jusqu’ou ira ce pouvoir ? Jusqu’ou ira la CARICOM ? Jusqu’ou ira l’International dans l’acceptation de l’inacceptable ?
Port-au-Prince, le 29 janvier 2004
Pour le Collectif NON
Magalie Comeau Denis
Syto Cavé