Communiqué de l’Association mondiale pour la Communication
chrétienne (WACC)
Soumis à AlterPresse le 28 avril 2011
En commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse,
le 3 mai 2011, l’Association mondiale pour la Communication
chrétienne (WACC) fait appel aux communicateurs à utiliser les
nouveaux médias de manière responsable afin de renforcer la liberté
de la presse et les droits de la communication à travers le monde. Le
libre accès à l’Internet, les réseaux sociaux et les appareils
numériques de nouvelle génération soulèvent des questions
importantes liées à la responsabilité, la confidentialité et la
sécurité, déclare la WACC dans un communiqué émis à partir de
son siège à Toronto.
Déclaration complète :
« Les médias du 21e siècle : nouvelles frontières, nouveaux
obstacles », tel est le thème de la Journée mondiale de la liberté
de la presse, qui se tiendra le 3 mai 2011. Cette journée sera
l’occasion de célébrer le potentiel des technologies numériques
ainsi que les formes traditionnelles de journalisme afin d’affirmer
le droit à communiquer, la liberté d’expression, la gouvernance
démocratique et le développement durable.
La WACC exhorte les communicateurs de tous horizons, notamment ceux de
la presse et de la société civile, à prendre leurs responsabilités
lorsqu’ils utilisent les médias du 21e siècle afin de renforcer la
liberté de la presse et les droits à la communication dans le monde
entier.
La croissance d’Internet et des médias sociaux a largement
contribué à améliorer le droit des individus, des journalistes
citoyens et des organisations de la société civile à rechercher,
recevoir et diffuser l’information comme le reconnaissent les normes
internationales en matière des droits de l’homme. Grâce aux
plateformes de médias numériques, n’importe qui ou presque peut
communiquer ses préoccupations à de larges auditoires et peut
espérer se faire entendre.
Dans de nombreuses régions du monde, et comme on l’a vu récemment
au Moyen-Orient, les bloggeurs et les tweeters remettent en question
les autorités, révèlent les problèmes de corruption et proposent
d’autres points de vue. Par conséquent, les nouvelles façons de
communiquer ont enrichi l’actualité et l’information, et redéfini
ce qui relevait traditionnellement du domaine du journalisme
professionnel dans les journaux et les magazines, à la radio et à la
télévision.
Cependant, même si les médias du 21e siècle aident à surmonter les
obstacles politiques, sociaux et culturels, de nouveaux moyens sont
mis en œuvre pour bloquer, filtrer et censurer l’information et la
connaissance. Simultanément, le libre accès à l’Internet, aux
réseaux sociaux et aux appareils numériques de dernière
génération soulève des inquiétudes liées à la responsabilité,
la confidentialité et la sécurité.
La WACC reconnaît que le droit à communiquer et la liberté
d’expression sont essentiels pour bâtir des démocraties solides,
contribuer à une bonne gouvernance, promouvoir l’état de droit et
permettre un développement durable grâce à une communication
participative. En même temps, la WACC souhaiterait que les
communicateurs comprennent et appliquent des codes de pratique
éthiques à la fois de manière officielle et officieuse lorsqu’ils
communiquent leurs préoccupations.
Le président de la WACC dans la région du Moyen-Orient, le Dr Riad
Jarjour, a dit que « les événements qui se sont produits en
Égypte, au Yémen, en Tunisie et dans les autres pays avait mis en
exergue le rôle des médias et de la liberté d’expression dans le
façonnement de nos communautés et l’avenir de notre société.
Nous assistons à d’importantes transformations dans la région et,
maintenant, nous devons nous concentrer davantage sur le rôle des
médias et le journalisme de paix ».
Le défi consiste à optimiser le potentiel des médias numériques
sans compromettre les libertés politiques et civiles. De même, les
gouvernements et les organismes de règlementation doivent répondre
à l’appel de la société civile qui demande un accès libre et
abordable aux médias de masse et aux médias communautaires. Le monde
est immensément plus pauvre sans les droits de la communication et la
liberté de la presse. Il bénéficie grandement de la libre
circulation de l’information et des connaissances, qui sont le nerf
de la démocratie.