P-au-P, 29 avril 2011 [AlterPresse] ---Les Nations Unies ne créeront pas une nouvelle force de sécurité pour Haïti, annonce Sylvie Van Den Wildenberg, porte parole de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
« Cette question a déjà fait l’objet de discussions préliminaires [avec le prochain gouvernement]. Les Nations Unies…n’ont pas les capacités, ni les moyens, ni le mandat de créer des armées. D’habitude on ne fait pas ça dans les missions de maintien de la paix. On aide à la reforme de force de sécurité », précise Sylvie Van Den Wildenberg.
Cette déclaration faite lors d’une conférence de presse jeudi 28 avril, fait suite à la demande de Michel Martelly, futur chef de l’Etat, d’obtenir un appui technique des Nations Unies pour la création d’une nouvelle force de sécurité.
« La MINUSTAH fera tout ce qu’elle pourra pour apporter une assistance technique dans les limites de son mandat », assure Sylvie Van Den Wildenberg, soulevant le flou existant jusqu’ici dans le statut de cette nouvelle force de sécurité.
La police est l’unique force de sécurité nationale pour tout de territoire avec environ 8 mille 475 agents actifs. L’armée est dissoute depuis 1995.
La MINUSTAH est en Haïti depuis 2004 en tant que mission de maintien de la paix. Elle fait cependant l’objet de temps à autre de controverses, notamment en ce qui concerne l’introduction du cholera dans le pays.
« Le représentant spécial monsieur (Edmond) Mulet a lui aussi observé à plusieurs reprises qu’une seule force de sécurité dans un pays ce n’était pas sain quand il y a beaucoup de défis à relever », signale Van Den Wildenberg.
Toutefois « il s’agit d’une question vraiment souveraine qui dépend des autorités haïtiennes », concède t-elle.
Une nouvelle force de sécurité coûterait au pays autour de 20 millions de dollars par an, d’après Michel Martelly. Une somme que la MINUSTAH pourrait éventuellement aider à obtenir en faisant des plaidoyers, adoucit la porte parole de la mission. [kft gp apr 29/04/2011 08 :00]