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Haïti- Reconstruction : Martelly, confiant en la CIRH, préconise une modification de son mode de fonctionnement

P-au-P, 26 avril 2011 [AlterPresse] --- Le prochain président d’Haïti, Michel Martelly, à son retour des Etats-Unis, réitère sa confiance dans la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haiti (CIRH) tout en prônant un changement dans son mode de fonctionnement.

« Après nos différentes rencontres avec la Commission nous sommes très enthousiastes et nous voyons d’un bon œil, la collaboration qui va venir », affirme Martelly lors d’une conférence de presse mardi 26 avril, dressant le bilan de son premier déplacement à l’étranger en tant que prochain chef de l’Etat.

Michel Martelly estime également que l’ancien président américain et co-président de la CIRH, William Jefferson Clinton, « est bien placé pour permettre de trouver des fonds en faisant du lobbying auprès de ceux qui peuvent donner de l’argent ».

« Je crois qu’il (Clinton) peut faire ce job mieux que quiconque d’entre nous », soutient-il, ajoutant que « maintenant il faut changer le mode de fonctionnement (de la commission) ».

Selon lui, ce changement passe par un partenariat entre les entreprises étrangères sélectionnées et les firmes haïtiennes, dans l’idée de consolider celles-ci. Offrir les contrats aux meilleurs fournisseurs de service et recruter plus d’Haïtiens pour exécuter les projets sont des priorités, indique Martelly.

Par ailleurs, l’ancien chanteur surnommé Sweet Micky, entend impliquer la diaspora haïtienne dans le processus de reconstruction en créant de nouvelles taxes.

Deux dollars américains seront ainsi collectés, chaque vendredi, auprès des quatre millions d’Haïtiens vivant à l’étranger, annonce-t-il. Une initiative, qui selon le futur président, permettra de créer un fonds estimé à 32 millions de dollars par mois. Ce fonds devrait servir à la mise en œuvre de projets conçus par la diaspora.

Martelly annonce aussi la création d’une nouvelle force de sécurité à côté de la police, l’armée étant dissoute depuis 1995.

« Nous allons constituer une force nationale, une force de défense. Cela pourrait coûter entre 15 et 25 millions de dollars l’an », contrairement à « ce que coûte la MINUSTAH aujourd’hui soit, 864 millions de dollars l’an » , explique le prochain chef d’État.

Quant aux résultats des élections législatives, Martelly garde sa position initiale. « Il faut que le vote du peuple soit respecté. Nous ne pouvons pas construire la démocratie dans le vol des élections », s’indigne t-il.

« La justice haïtienne, sans abus, doit finir par trouver la vérité », recommande t-il, jugeant que ces résultats sont manipulés.

Michel Martelly doit entrer en fonction le 14 mai prochain. [rh kft gp apr 27/04/11 11 :30]