P-au-P., 13 avril 2011 [AlterPresse]--- Le Syndicat des travailleurs enseignants de l’université en Haïti (Sendika travayè anseyan inivèsite Ayiti [STAIA]) dénonce la façon dont le juge d’instruction et le Parquet de Port-au-Prince mènent le dossier du professeur Jean-Louis Philibert, abattu par balles par la policière Francine Déruisseaux.
Les syndicalistes ont, dans un communiqué, déploré que le juge d’instruction, Lionel Ralph Dimanche, chargé d’instruire l’affaire, n’a pu mettre en application le code d’instruction criminelle.
« Le juge Lionel Ralph Dimanche a, dans l’objectif de libérer l’assassin de l’enseignant Jean-Louis Philibert, qualifié dans sa requête [d’homicide involontaire] le forfait de la policière Francine Déruisseaux », dénonce le Syndicat des enseignants.
Le STAIA critique également le Commissaire du gouvernement du Parquet de Port-au-Prince, Arissidace Auguste qui, lui non plus, n’a pas appliqué la loi « convenablement ».
Le syndicat appelle au strict respect de l’article 169 du code d’instruction criminel (CIC), lequel stipule, entre autres, que « le juge correctionnel peut requalifier l’infraction puis se déclarer incompétent pour entendre l’affaire. » Car le juge qui siège au correctionnel n’a pas de compétence pour traiter des dossiers liés au « crime ».
Le STAIA renouvelle sa détermination d’accompagner la corporation enseignante, les proches et les parents du professeur Jean-Louis Philibert, tué, par balles par la policière Francine Déruisseaux, lors d’une manifestation le 8 octobre 2010 devant le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP).
L’Union des Nationale Normaliens Haitiens (UNNOH) a, elle aussi, dénoncé, le 11 avril, la façon le cabinet d’instruction et le Parquet de Port-au-Prince traitent ce dossier, et appelle à la mobilisation pour faire triompher la justice.
Une nouvelle audition de la présumé assassin, Francine Déruisseaux, est prévue pour ce mercredi 13 avril au tribunal correctionnel. [sfd apr 13/04/2011 08 :00]