P-au-P, 13 avril 2011 [AlterPresse] --- Le phénomène du changement climatique aura d’importantes répercussions sur les réalités socioéconomiques haïtiennes, selon une étude menée par la Commission Économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL) et le bureau du Programme des Nations-Unies pour le développement en Haiti (PNUD) en partenariat avec le Ministère haïtien de l’Environnement.
Selon les résultats de cette étude, dont a pris connaissance AlterPresse, les modifications du climat affecteront particulièrement l’agriculture, l’environnement et l’état de santé des gens vivant en Haiti.
Une perturbation des cultures de denrées comme les haricots, du riz et du mais sera constatée, d’après ce document. Or, ce sont des produits qui font partie de la consommation quotidienne de la population.
D’autres manifestations, telles, la diminution des cours d’eau et des sources d’eau sont également annoncées.
Les scénarios effectués dans le cadre de cette étude montrent « une augmentation de température variant de 0.8°C à 1.0°C pour l’année 2030 et de 1.5°C à 1.7°C pour l’année 2060 » ce qui provoquera la hausse de « l’ incidence de maladie comme la malaria et la dengue ».
« Les zones côtières, les forêts, les écosystèmes, les récifs coralliens, les mangroves et les plages seront aussi affectés », soulignent les chercheurs.
Selon les conclusions des experts qui ont conduit la recherche, « l’État doit incorporer l’adaptation au changement climatique dans tous les secteurs – tels : agriculture, santé et eau ». Ils invitent les autorités à voir le changement climatique comme un sujet transversal, en fonction duquel le secteur privé doit déterminer ses stratégies commerciales.
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un accord signé en juillet 2006 entre la CEPALC et le Bureau du PNUD en Haïti, en vue de renforcer les structures nationales, surtout celles du Ministère de l’Environnement en matière de changement climatique. [rh apr 13/04/2011 07 : 40]