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Haïti : Mettre la population au centre du développement (Multimédia)

P-au-P, 30 mars 2011[AlterPresse] --- La population haïtienne doit être au centre du développement du pays et être informée des risques de catastrophes naturelles auxquels est exposé le territoire, soutiennent les organisateurs et les participants au premier congrès national des spécialistes en population et développement.

« Les individus sont au centre du développement … les citoyens doivent apporter leur part au changement », déclare Dieutès Démosthène président de l’Association Nationale des Spécialistes en Population et Développement (ANASPOD) à l’issue du congrès qui s’est tenu à Pétion-Ville (périphérie est) du 23 au 25 mars.

La rencontre qui s’est déroulée autour du thème « Catastrophes Naturelles, Population et Développement en Haiti : vers une reconstruction planifiée », a été organisée en collaboration avec le Fonds des Nations-Unies pour la Population (FNUAP).

Demosthène estime que la reconstruction du pays suite au tremblement de terre dévastateur de janvier 2010 doit être planifiée, de sorte qu’elle puisse répondre aux besoins de la population.
Les Haïtiens doivent aussi être informés des catastrophes naturelles, notamment des risques sismiques, auxquels ils sont exposés, suivant les différents intervenants au congrès.

L’ingénieur Claude Prépetit, conseiller technique au Bureau des Mines, rappelle la nécessité de « mesures préventives » en vue de réduire le bilan de pertes en vies humaines lors des phénomènes de perturbation de la nature.

Claude Prépetit préconise principalement la sensibilisation de la population sur les menaces que représentent les catastrophes naturelles, l’évaluation des menaces sismiques, l’établissement de la cartographie des failles et l’élaboration des codes de construction parasismique.

Eric Calais sismologue et conseiller scientifique au Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), estime aussi que la meilleure solution pour protéger la population des dangers de la nature est « la prévention ».

Selon le sismologue, la saison sismique va de « janvier à décembre » et convie les dirigeants à prioriser les constructions parasismiques qui ne coutent pas plus cher.

Par ailleurs, Gabriel Bidegain, conseiller principal au Fnuap en Haiti convie les prochains dirigeants à considérer les recommandations qui seront faites à partir de ce congrès.

Un mémoire du congrès sera acheminé dans les différentes bibliothèques, au pouvoir central et aux collectivités locales pour permettre aux décideurs de prendre des décisions éclairées axées sur des données scientifiques, assure l’ANASPOD. [rh gp apr 30 /03/2011 07 :30]