P-au-P., 28 mars 2011 [AlterPresse] --- Les secteurs de droits humains saluent les nouveaux développements intervenus dans l’affaire de l’ex dictateur Jean-Claude Duvalier, qui a été formellement soumis la semaine dernière à une assignation à résidence.
Le secrétaire exécutif de la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH), Antonal Mortimé applaudit la décision adoptée le 24 mars par le juge d’instruction Jean Carvès qui limite les déplacements de Duvalier à la capitale, Port-au-Prince. Suivant cette assignation l’ancien président auto-proclamé à vie ne pourra recevoir chez lui qu’à des heures précises.
« Je pense que c’est une bonne chose. Jean Claude Duvalier circule comme bon lui semble depuis son audition au cabinet d’instruction (au lendemain de son retour en Haïti le 16 janvier). Il faut se rappeler qu’il a un dossier en cours au niveau de la justice », indique Antonal Mortimé à AlterPresse.
La décision a été notifiée à Jean Claude Duvalier alors que ce dernier a été hospitalisé à la capitale pour une maladie non révélée.
« Il y a un processus judiciaire en cours, nous attendons la décision finale pour savoir si Jean Claude Duvalier, poursuivi pour détournements de fonds ainsi que de multiples crimes contre l’humanité, doit être jugé ou pas », poursuit Mortimé qui dit espérer, que la justice soit triomphera dans ce dossier.
Me Reynold Georges, un des avocats de l’ancien tyran, indique à AlterPresse avoir saisi la Cour d’appel, le 25 mars, afin de casser l’assignation émise par le juge instructeur en charge du dossier de Duvalier.
Il dénonce également ce qu’il appel « une tentative d’intimidation » par l’appareil judiciaire contre son client.
« L’interdiction de départ émise contre le président Jean Claude Duvalier n’a aucune légitimité, car ce dernier n’a rien à voir avec la justice. C’est une tentative d’intimidation », déclare-t-il. [sfd gp apr 28/03/2011 07 : 45]
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