P-au-P, 24 mars 2011 [AlterPresse] --- Le nombre de sinistrés dans les camps continue de diminuer et atteint à présent le chiffre de 680 mille personnes, selon les dernières estimations de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM).
En juillet 2010, soit six mois après le séisme, 1,5 millions de personnes logeaient dans 1 555 camps. Le nombre de camps est aujourd’hui réduit à 1 061.
Des constats préliminaires, effectués à partir d’un suivi de 1 033 chefs de famille ayant quitté les centres d’hébergement, indiquent que 50% des sinistrés vivent dans des logements précaires. La plupart ont opté pour une tente dans leurs quartiers d’origine. Quelques-uns ont trouvé à se loger chez un parent ou un ami. Et d’autres sont retournés dans leur maison endommagée en dépit des risques que cela représente.
Selon un rapport conjoint de l’OIM et des Nations Unies, de multiples raisons poussent les sinistrés à abandonner volontairement les camps. Certains ont pris cette décision après avoir réussi à obtenir des abris de transition. Mais beaucoup sont partis à cause des expulsions forcées, de la détérioration des conditions sanitaires, l’insécurité ou encore la réduction des services dans les camps.
Par ailleurs, la majorité des organisations responsables de la gestion des camps entendent se retirer entre avril et juin prochains pour absence de financement. Cependant des services de base sont toujours inexistants dans les quartiers d’origine des sans abris.
L’urgence d’offrir des solutions de logement aux sinistrés augmente en même temps que les facteurs poussant les familles à laisser les camps, souligne l’OIM. Pour l’organisation l’urgence c’est aussi de trouver des ressources pour faciliter aux sinistrés une transition harmonieuse entre les camps et les communautés. [kft gp apr 24/03/2011 13 :00]