P-au-P., 23 mars 2011 [AlterPresse]--- La Plate-forme des Organisations Haïtienne de Défense des Droits Humains (POHDH), qui a observé le second tour des élections présidentielles et législatives du 20 mars, estime que les opérations ont réussi a moitié.
Le secrétaire exécutif de la POHDH, Antonal Mortimé, a fait part aux journalistes le 22 mars de son appréciation positive du déroulement du second tour en comparaison avec le premier, qui s’est tenu le 28 novembre 2010, mais a également émis des critiques.
Lors de cette conférence de presse, Mortimé était accompagné de membres de la plateforme : Vilès Alizard du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et Jocelyne Colas de Justice et Paix.
« A certains niveaux comme la participation des électeurs, le climat de paix, la sécurité, la journée du 20 mars a été un succès, mais du point de vue technique, c’était un échec », relève Antonal Mortimé.
Ce point de vue est partagé par Vilès Alizard et Jocelyne Colas, qui soulignent le contexte difficile de l’organisation de ces élections, marqué par la présence de soldats étrangers sur le sol national, ce qui résulte en une perte de souveraineté.
Les intervenants soulignent également la profonde implication de la communauté internationale dans l’organisation de ces joutes, à cause de sa contribution financière très élevée.
La communauté internationale a couvert 22 millions de dollars du budget initial de réalisation des élections évalué à 29 million de dollars. Un supplément de 2 millions de dollars a été accordé au Conseil Électoral Provisoire (CEP) pour la mise en œuvre du second tour.
Antonal Mortimé a déplore également la « dépendance » du CEP, l’absence de programme concret des deux candidats à la présidence et la répétition d’actes de violence tout au long du processus.
Pour Vilès Alizard, les acteurs impliqués dans l’organisation des élections ont consenti beaucoup d’efforts, ce qui a permis de corriger les « irrégularités majeures qui ont marqué le premier tour ».
La POHDH annonce que ses observateurs sont présents au Centre de Tabulation des Votes (CTV) en vue de s’assurer que le dépouillement des votes se déroule sans fraude. [sfd gp apr 23/03/2011 06:00]
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