P-au-P, 18 mars 2011 [AlterPresse] --- Le président du Conseil Electoral Provisoire(CEP), Gaillot Dorsainvil, a réaffirmé la détermination de l’institution électorale à poursuivre le processus, à l’occasion de la fermeture de la campagne électorale ce vendredi 18 mars 2011.
Au moins quatre personnes ont été tuées, et plus d’une centaine d’autres blessées dans des incidents liés directement ou indirectement à la campagne électorale des candidats à la présidence.
Alors que Michel Martelly et Mirlande Manigat ont jeté le blâme sur le conseil, un responsable de l’institution leur a plutôt reproché de n’avoir pas respecté la loi électorale.
« Le respect de la loi électorale est le meilleur garant de la réussite de ces élections » et le CEP « a pris toutes les dispositions nécessaires pour améliorer le processus et le rendre plus transparent », a affirmé ce 18 mars Gaillot Dorsainvil lors d’une conférence de presse au siège du CEP.
Il a par ailleurs annoncé que les deux candidats à la présidence pourront envoyer chacun un observateur au Centre de Tabulation.
Pour sa part, le directeur du registre électoral, Philippe Augustin, a fait savoir que le centre d’appel a déjà traité 250 000 requêtes. Un demi-million de SMS ont également été reçus, selon lui. Ces chiffres concernent de potentiels électeurs ayant tenté de s’informer sur le centre de vote qui leur a été attribué.
A 48 heures du scrutin, « tout est à point pour les centres de vote », a garanti le directeur des opérations électorales, Louiner Jean Marie.
Le CEP prévoit de déployer plus de 4000 superviseurs et 33 000 membres de bureaux de vote dans les 1500 centres de vote repartis sur tout le territoire.
Par ailleurs, plus de 9 000 policiers appuyés par 300 UN-POL (Police des Nations Unies) supplémentaires assureront la sécurité.
Le scrutin a en outre nécessité l’apport de 2 millions de dollars, plus un autre montant de 25 millions de gourdes. Le CEP a confirmé que cette somme est tout à fait disponible.
Cependant, en dépit des garanties offertes quant à la réussite du second tour des élections, des doutes demeurent notamment en ce qui concerne les finances du CEP.
L’ex-conseiller Enel Désir a lancé une procédure judiciaire qui a abouti au gel des comptes de la structure électorale, selon son avocat. Gaillot Dorsainvil a reconnu ce vendredi un gel d’argent mais a soutenu qu’il concerne uniquement les comptes personnels des conseillers électoraux.
Enel Désir a été représentant de l’Église catholique au sein du conseil actuel. Il avait dû donner sa démission suite à des accusations de détournements et de fraudes. [kft gp apr 18/03/2011 15 :40]