P-au-P., 23 janv. 04 [AlterPresse] --- La Fédération des Etudiants Universitaires
Haïtiens (FEUH) a bouclé ce 22 janvier 2 journées de mobilisation anti-gouvernementale aux Gonaives (Centre-ouest), où les manifestations sont désormais quasi quotidiennes.
Sept personnes ont été blessées le 21 janvier à la suite de la dispersion par des partisans lavalas à l’aide de coups de feu de la manifestation estudiantine pour réclamer la démission du président Jean Bertrand Aristide.
Les tireurs embusqués étaient emmenés par un ancien déporté qui s’était évadé du Pénitencier National à Port-au-Prince le 1er janvier dernier, Paulda ainsi connu.
La cité de l’indépendance a été au fait le théatre, le 21 janvier, de deux manifestations anti-gouvernementales qui ont sillonné toute la ville et ont attiré par moments sur le parcours plusieurs milliers de personnes.
La première marche, celle de la FEUH, s’est déroulée dans la matinée. Elle a été suivie dans l’après-midi de par celle du Front de Résistance pour le renversement de Jean Bertrand Aristide, ci-devant l’armée « cannibale ».
La marche du Front ne s’est pas limitée non plus à Raboteau, mais a parcouru toute la Cité de l’Indépendance. Aucune présence policière n’a été remarquée sur le parcours des deux manifestations du 21 janvier.
Les étudiants ont encore gagné les rues de Gonaives le 22 janvier, entraînant dans leur mouvement des milliers de personnes.
Parallèlement aux manifestations anti-gouvernementales quasi-quotidiennes, plusieurs secteurs d’activités demeurent paralysés aux Gonaïves dont le grand commerce et les écoles. [vs gp apr 23/01/2004 04:00]