P-au-P, 24 fév. 2011 [AlterPresse] --- Le Conseil Exécutif de l’Université d’Etat d’Haïti (CE/UEH) compte alléger les sanctions à l’égard des étudiants concernés par la crise si les protestataires mettent tout de suite fin à la grève de la faim observée depuis 10 jours par 5 étudiants à la Faculté d’Ethnologie.
Le Conseil pose entres autres conditions que les concernés fassent eux-mêmes la demande de cet allègement auprès de leurs décanats respectifs.
Dans un avis publié ce jeudi 24 février, le Conseil souhaite également que les étudiants reconnaissent que « les agressions physiques ou verbales sont inacceptables, intolérables et condamnables au sein de l’institution universitaire ».
Afin d’obtenir l’allègement des sanctions, les étudiants doivent reconnaitre en outre qu’ils ne peuvent exprimer leurs revendications en recourant à des écarts de langage et des agressions physiques, et s’engager en même temps à ne plus récidiver, indiquent les responsables de l’UEH dans cet avis.
Par ailleurs, le Conseil annonce qu’une commission ad hoc sera constituée afin d’étudier le cas de certaines entités de l’UEH notamment la Faculté d’Ethnologie, « dont la situation institutionnelle mérite des redressements urgents ».
La Faculté d’Ethnologie subit une grave crise interne depuis juillet dernier après une brutale altercation entre le vice-doyen à la recherche, Jean Yves Blot, et l’un de ses étudiants. Blot affirme avoir été agressé physiquement. Une version contestée par certains étudiants.
La crise a pris une autre tournure, lorsque des étudiants ont décidé d’observer une grève de la faim afin d’exiger, notamment, la réintégration de certains de leurs camarades ainsi que la démission du vice doyen.
Lundi l’un d’eux a été hospitalisé et les activités dans certaines entités de l’UEH sont paralysées. Une manifestation de rue conduite par des étudiants et certains professeurs s’est achevée mardi par une incursion dans l’enceinte du rectorat. [kft gp apr 24/02/2011 10:00]
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