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Haiti-Elections : Campagne… de charme

P-au-P., 23 fév. 2011 [AlterPresse] --- Les deux candidats à la présidentielle pour le second tour des élections du 20 mars prochain cherchent par tous les moyens à faire vibrer les cordes sensibles des populations de plusieurs régions du pays qu’ils parcourent en quête de votes.

La candidate démocrate-chrétienne du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Myrlande Hyppolite Manigat, a initié sa campagne dans 2 agglomérations populaires à la capitale haïtienne, Solino et Cité Soleil.

A son avis, un bon déroulement de scrutin le 20 mars 2011 profilerait un changement de régime, susceptible d’amener des transformations fondamentales en Haïti.

Il faut des « solutions politiques » aux problèmes du pays, où les citoyennes et citoyens se sentent « fatigués » de ce qui se passe.

La relocalisation des personnes déplacées, après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, des actions pour combattre le choléra, des efforts appropriés dans le système de l’éducation et la décentralisation de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) sont identifiés comme des axes prioritaires d’un éventuel gouvernement avec à sa tète Myrlande Manigat, se propose la candidate Manigat qui mise sur le vote de la population pour « être élue avec une vraie légitimité populaire ».

Pour sa part, le candidat Joseph Michel Martelly de “repons peyizan” (Réponse des Paysans) laisse croire que la population serait à la recherche d’un “bandit”, d’une personnalité non conformiste pour changer le système politique actuel, en guise de réponse aux critiques sur son attitude de “vagabond” dans le passé comme chanteur de musique “compas".

S’il gagne le scrutin, son gouvernement consacrera des investissements importants dans l’éducation à partir de 3 sources de revenus.

D’abord, il remettra sur pied la loterie nationale, d’où il fera prélever des taxes. Ensuite, il demandera de taxer de 10 % les entrées estimées à 2 milliards de dollars américains, générés par la borlette (la loterie populaire nationale). En troisième lieu, il compte utiliser une contribution de 200 millions de dollars américains du Fonds Monétaire International (FMI) en éducation.

Le Conseil Electoral Provisoire (CEP), décrié au premier tour le 28 novembre, a évoqué la mise en train de dispositions pour remédier aux manquements dénoncés.

Sur le terrain, la présidentielle semble attirer davantage les potentiels électeurs que les législatives. Constitutionnellement, le parti politique, qui sort majoritaire au Parlement, choisit dans ses rangs une personnalité pour devenir « cheffe » / chef de gouvernement. [rc gp apr 23/02/2011 21 :00]