P-au-P, 23 fév. 2011 [AlterPresse] --- Le Conseil de Coordination de la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) appelle le rectorat de cette université à « œuvrer à l’arrêt » de la grève de la faim initiée depuis bientôt 10 jours par 5 étudiants protestataires de la Faculté d’Ethnologie.
La Conseil de Coordination de la FASCH a adopté cette position après que l’un des étudiants grévistes ait été hospitalisé lundi 21 février.
Des centaines d’étudiants et de professeurs de l’Université d’Etat ont manifesté hier mardi 22 février dans les rues pour réclamer la démission du recteur Jean Vernet Henry et la réintégration de certains étudiants expulsés de la Faculté d’Ethnologie et de l’Institut d’Etudes et de Recherches Africaines (IERA-ISERSS).
« Il revient aux autorités de l’Université d’Etat d’Haïti, par une intervention solennelle, de garantir la confiance et le dialogue honnête et fructueux en vue d’un dénouement à une situation lamentable pour l’avenir des cinq jeunes en question », souligne la note du Conseil de Coordination de la FASCH.
La FASCH convie « tous les acteurs » de l’UEH à « utiliser les canaux de participation et de communication réguliers pour faire prévaloir leurs doléances et résoudre des différends ».
Plusieurs professeurs de la FASCH ont interrompu leurs cours cette semaine en signe, disent-ils, de solidarité avec les grévistes.
La Faculté d’Ethnologie subit une grave crise interne depuis juillet dernier après une brutale altercation entre le vice-doyen à la recherche, Jean Yves Blot, et l’un de ses étudiants.
Blot affirme avoir été agressé physiquement. Une version contestée par certains étudiants qui soutiennent leur camarade. [kft gp apr 23/02/2011 10 :00]