Paris, 22 févr. 2011 [AlterPresse] --- La culture, l’éducation et l’agriculture constituent trois piliers essentiels du développement d’Haïti : c’est le constat mis en avant par les organisateurs de la rencontre « Haiti : Des Initiatives », qui vient d’avoir lieu à Paris.
Co-organisée par l’ambassade d’Haïti en France et des organisations franco-haïtiennes, la rencontre s’est tenue à la Place la Villette, le 19 février, avec la participation de 9 représentants de diverses institutions haïtiennes, considérés comme des porteurs de projets innovants.
Durant cette journée de présentations et de débats à laquelle ont pris part environ 300 personnes, « les problèmes fondamentaux de la société haïtienne d’aujourd’hui » ont été abordés, estime Romel Louis Jacques de la Plate forme des associations Haïtiennes de France (PAPHA), dont les propos ont clôturé les travaux.
« Les défis » ont surgi et « les débuts de réponse » ont apparu, relève-t-il.
Régine Estimé (photo logo), responsable du Service culturel de l’ambassade d’Haiti à Paris, s’est réjouie que des initiatives qui marchent ont pu servir de base au débat sur la difficile situation du pays.
Les divers exposés, illustrés par des supports visuels tels que photos et vidéos, ont capté l’attention de l’assistance et suscité des interrogations autour de la prise en compte de la culture, l’éducation et l’agriculture dans la reconstruction d’Haiti après le terrible séisme de l’année dernière.
Des intervenants ont exprimé leurs inquiétudes à propos du contexte et des conditions de la création culturelle ainsi que de la conservation des œuvres. Des problèmes de ressources humaines, d’infrastructures, de législation et de manque de responsabilité des autorités, affectent l’industrie culturelle haïtienne, ont-ils souligné.
Les potentialités de l’agriculture et de la pêche ont été une fois de plus démontrées, sans ignorer que ce secteur est affecté par un cycle d’appauvrissement qui s’est accentué après le séisme.
Les enjeux des nouvelles technologies dans l’éducation ont été abordés à travers des expériences concrètes d’éducation numérique comme celles des « P’tits Trésors », d’« Haiti Futur » ou le projet RENACER d’éducation à distance.
« C’était essentiel de montrer que l’action passe par les acteurs de terrain », soutient Romel Louis-Jacques. Outre des « agents caritatifs », des investisseurs doivent se mettre en mouvement pour construire l’avenir d’Haiti, ajoute-t-il.
Parmi les participants à la journée de rencontre « Haiti : Des Initiatives », on comptait Daniel Elie, directeur général de l’Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN) et Olsen Jean Julien, directeur du Centre de sauvetage des biens culturels (CSBC), tous deux, anciens ministres haïtiens de la culture.
Les autres membres de la délégation étaient : Colette Perodin Armenta, directrice de la Fondation Culture Création, Edouard Duval Carrié, artiste plasticien, Gotson Pierre, coordonnateur du Groupe Médialternatif, Rosanie Moïse, directrice de Veterimed, Jean Fortin Perrin, président exécutif du Collectif de développement de Camp Perrin (Sud), Michel Simon, président de l’association Fondation Verte, et Gyslaine Jean-Louis Rochelin, directrice de l’école Les P’tits Trésors.
Des personnes ressources françaises ont également contribué à la rencontre par des exposés. Il s’agit de Bruno Favel, du Ministère français de la culture et de la communication, Benoit Faucheux, spécialiste français des questions de commercialisation, Paul Vermande, président du Collectif Haiti de France, et Daniel Schlosser, du Ministère français des Affaires Étrangères. [apr 22/02/2011 00:30]