P-au-P, 15 fév. 2011 [AlterPresse] --- La délégation de l’Union Européenne en Haïti estime que
le développement du pays ne peut pas se faire sans la mise en œuvre de politiques agricoles « ambitieuses » et de développement rural.
Cette déclaration a été faite par le chef de la section développement rural, sécurité alimentaire et environnement de la délégation de l’UE, Paul Weber, qui intervenait le 14 février lors d’une conférence de presse en marge d’un atelier d’information sur ses projets de « facilité alimentaire » dans le pays.
La « facilité alimentaire » est la réponse de l’UE à la flambée des prix de produits alimentaires enregistrée dans le monde au cours de l’année 2008. Un milliard de dollars avait alors été décaissé pour intervenir dans 50 pays.
L’UE a alloué spécifiquement pour Haïti 19,8 millions de dollars, repartis en appui budgétaire à l’Etat pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et deux projets conduits par l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Les zones ciblées dans le cadre de la « facilité alimentaire » sont le Nord-Est, l’Ouest, l’Artibonite et le Centre. Dans ces régions, des programmes de lacs collinaires, de maraichage, de réhabilitation de périmètres irrigués ont entre autres été mis en œuvre.
Les projets de « facilité alimentaire » s’achèveront avant la fin de cette année, a-t-il précisé évoquant « des défis de pérennisation ».
Selon Paul Weber, « la reconstruction du pays et de son agriculture (suite au puissant séisme de l’année dernière) ne peut se faire que si le gouvernement, la société civile haïtienne et les bailleurs de fonds travaillent ensemble ».
Selon les statistiques, depuis 2008 Haiti est constamment menacée par une crise alimentaire. [kft gp apr 15/02/2011 07 :00]
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